Effroyable meurtre à Monaco

par JMS
Effroyable meurtre à Monaco

Effroyable meurtre à Monaco décrit une terrible tragédie familiale où une une femme tue son mari avec l’aide de son père et de son frère.

Crime épouvantable à Monaco

« La principauté de Monaco vient d’être le théâtre d’un crime épouvantable.

Monaco, !e rocher cosmopolite aux terrasses flambantes de mille jeux, au casino princier, temple du jeu et des passions.

Cette fois encore l’intérêt, et l’argent sont les causes du crime odieux.

Au 25 de la rue de La Turbie gît une bâtisse, sans beauté, aux murs jaunis et à l’enseigne tapageuse : Maison Véran, Vins, Huiles.

C’est la maison du drame.

Et dans ce cadre maintenant tragique vit une famille. Au premier étage, l’aïeul, le père Jacques Véran ainsi que l’un des fils Paul Médard, 26 ans. Au deuxième, habitent le gendre et une fille de Jacques Véran, le ménage Marchiori.

Le rez-de-chaussée de l’immeuble est occupé par les magasins du commerce.

Il y a près de vingt ans que l’affaire Véran prospère, conduite avec sagesse, d’abord par le père Jacques, ensuite par le gendre Marchiori.

Préméditation du meurtre

Rien ne pouvait, dans le voisinage, faire prévoir la sombre tragédie.

Toutefois, depuis quelques semaines, Mme Marchiori toujours distante, peu bavarde avec les étrangers où les voisins immédiats, changeait subitement de caractère.

Elle allait même jusqu’à confier à Mme Sguzo, sa locataire, que son mari avait une maîtresse, chose dont maintenant elle était sûre, et qu’il voulait divorcer.

Que dans ce but, Marchiori la mettait dans l’obligation de signer une reconnaissance de dette de 40.000 francs et une déclaration affirmant que le fonds de commerce lui appartenait.

Que se passa-t-il exactement ?

Meurtre sordide à Monaco

Marchiori, rentrant au petit jour, se trouva soudain devant sa femme, lui reprochant ses écarts de conduite.

Brutalement, cinq coups de feu claquèrent comme des gifles, enfumant la cuisine, tandis qu’au milieu des cris et des gémissements, s’effondraient la vaisselle et les vitres.

Lorsque les carabiniers d’Offenbach arrivent, M. Sguzo leur remit un revolver fumant. Il l’avait arraché des mains de Mme Marchiori.

Dans un coin, hébété, Paul Médard essayait de dissimuler derrière lui, un marteau qu’il brandissait encore.

Marchiori, la tête à demi écrasée, l’œil désorbité, dans un rictus de damné, se convulsait et se soulevait, puis retombait inanimé ; transporté d’urgence à l’hôpital de Monaco, il décédait en arrivant.

Ce drame épouvantable a causé la plus vive impression dans le quartier ouvrier et commerçant de la rue de la Turbie.”

Du travail à venir pour le Tribunal de Monaco.

Effroyable meurtre à Monaco est tiré d’un article paru dans le journal “La Presse” le 5 décembre 1927

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