Enfer à Monaco

par JMS
Enfer à Monaco

Enfer à Monaco est le troisième épisode d’une histoire intitulée “Le Saint-Esprit à Monaco” qui décrit avec sarcasme le mariage et le divorce d’Albert 1er

” Quelque temps après, ce paradis devenait un enfer.

Les époux n’échangeaient plus que des regards haineux, des paroles acerbes.

On assure même qu’un jour la princesse appela son conjoint : “Sale bonapartiste !” Ainsi !… Jusqu’à un pléonasme !

Enfin, la noble fille du coutelier, pardon, du duc de Châtellerault, eut avec elle-même, un entretien sérieux dans lequel elle n’eut pas de peine à se convaincre que ça ne pouvait pas durer comme ça.

Elle prit, en conséquence, un parti héroïque, son sac de nuit et le chemin de fer, et, à toutes les instances du prince pour lui faire réintégrer le domicile conjugal, elle répondait, sur le ton d’aristocratique fierté, qui est le monopole des familles armoriées :

– Des patates !

Sur ces entrefaites, elle accoucha. Elle était enceinte, de trois mois au moment de sa fugue, et tous ceux qui ont étudié l’histoire naturelle savent que le phénomène de la gestation se produit, chez les princesses, à peu près de la même façon que chez les marchandes à la toilette et autres bipèdes vivipares et mammifères.

Albert-Honoré-Charles, duc de Valentinois, en apprenant cette nouvelle, se sentit fier d’être papa et tenta d’en!ever le petit bonhomme, à la procréation duquel il avait la certitude d’avoir collaboré.

– Par mon bon grattoir de Châtellerault !  jura la princesse Marie – toujours sur ce ton d’aristocratique fierté qui est !e monopole, etc., je la trouve indigeste.”

Enfer à Monaco à une suite appelée “Sous-papes pour Monaco”

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