Fêtes mondaines au Carnaval de Nice est un nouvel épisode du feuilleton de Passion Riviera sur les Mystères du Carnaval de Nice.
” C’est dans la splendeur des divertissements mondains que la saison des fêtes s’ouvrit en 1879.
Le baron von Dervies offrit, le 4 janvier, à ses hôtes privilégiés, l’audition inédite à Nice de l’opéra « La Vie pour le Czar », du compositeur russe Glinka, avec des artistes de premier plan, parmi lesquels la cantatrice Dunber-Schulze qui fut littéralement couverte de fleurs.
Une couronne offerte par le maître de la maison, s’enrichissait d’une éblouissante aigrette de diamants. La grande artiste en ceignit son front, au milieu des ovations.
La représentation avait été donnée au profit des réfugiés russes.
Bal de la Préfecture de Nice
C’était par ailleurs une tradition d’ouvrir chaque année la saison des fêtes par un grand bal à la Préfecture.
Ce bal avait lieu à l’occasion des courses qui se déroulèrent, en 1879, du 21 au 26 janvier, sur l’Hippodrome du Var, détrempé pendant la troisième et dernière journée, par une pluie inexorable.
Tout ce que Nice comptait de notabilités avait répondu à l’invitation du Préfet et de Mme Doniol.
Les salons de la Préfecture présentèrent, dans la soirée du 27 janvier 1879, un coup d’œil ravissant. Les danses y furent très animées et se prolongèrent très tard dans la nuit.
Il convient de mentionner aussi la présence d’une mission chinoise qui fit son entrée à 11 heures du soir, en costume national, ce qui fit dire que le Carnaval était officiellement inauguré. Elle était venue, dit-on, à Toulon, pour étudier les constructions navales.
Cotillon endiablé à Nice
Le bal du Cercle de la Méditerranée fut, le 17 février, la manifestation mondaine la plus séduisante de la saison.
Les premiers invités arrivèrent entre dix et onze heures ; aussitôt l’orchestre attaqua ses premières mesures, et le gracieux essaim des duchesses, princesses, marquises, comtesses et baronnes, qui forment les prêtresses de ce temple où la danse a élu domicile, s’ébranla avec un bruit de soies et de dentelles que l’on froisse.
Le cotillon fut conduit avec un entrain brillant par M. Morise, un officier du Trenton ancré en rade de Villefranche. »
Ce bal, racontait le baron de Nervo, a réalisé les rêves de magnificences et de splendeurs que chacun des invités avait formés d’avance.”
Fêtes mondaines au Carnaval de Nice se poursuit avec l’épisode « La vente de Charité du Carnaval de Nice » du feuilleton de Passion Riviera sur les Mystères du Carnaval de Nice.