Faux pas mortel près de Menton est une histoire qui raconte un triste accident.
» Au fond du ravin pittoresque que traverse le pont hardi de Saint-Louis, il y a un ruisseau qui vient d’une source à un kilomètre plus haut dans la vallée, source qui ne tarit jamais.
Un petit aqueduc, à mi-côte dans le ravin, qui n’a que quelques centimètres de large, est souvent employé par les paysans comme chemin pour descendre de Grimaldi et de Chiotti, un village situé plus loin, et pour y remonter.
Il faut avoir la tête et les pieds très solides pour y passer, car il surplombe l’abîme un faux pas et on est perdu sans ressource.
Il y a dans le pays une triste histoire s’y rattachant.
Une jeune fille de Grimaldi, qui avait l’habitude de passer par là, se maria et eut un enfant.
Les femmes, dans le pays, ont l’habitude de porter le berceau de leur enfant sur la tête.
Un jour elle prit le chemin accoutumé avec son enfant dans son berceau sur la tête, mais la malheureuse oublia que dans un endroit le rocher surplombe, et ne laisse que quelques centimètres au-dessus de la tête du passant.
Le berceau alla frapper contre ce rocher et la mère et l’enfant furent précipités dans l’abîme. »
Faux pas mortel près de Menton est un texte recueilli dans le livre « La Méditerranée, la rivière de Gênes et Menton » de Jacques-Henri Bennet, publié en 1880.