Les Turcs attaquent Nice raconte comment le désespoir s’est emparé des défenseurs niçois.
» Des échelles sont dressées à l’ouverture des brèches dans les remparts de Nice.
Les Turcs s’y élancent, en poussant des cris terrifiants.
Les assiégés y répondent en faisant pleuvoir sur eux tout ce qui leur tombe sous la main.
Ecartant les échelles, ils les renversent, dans le fossé, où les assaillants tombent par grappes.
Une flamme dans les yeux, les manches retroussées, le corsage ouvert, Catherine est au premier rang des combattants.
Dans toute la force de ses vingt-sept ans, elle besogne avec une ardeur que rien ne peut ralentir.
Véritable déesse de la guerre, à elle seule elle vaut dix hommes. La première vague d’assaut est repoussée.
C’est alors que Barberousse, décidé à tout pour enlever le morceau, fait donner ses janissaires contre la tour Sincaire, devenue le point le plus faible de la défense.
La lutte est rude.
Un égal acharnement anime les deux partis.
Déjà, les Turcs atteignent le haut du rempart.
Un enseigne les précède tenant, d’une main, l’étendard du prophète qu’il va planter dans le mur.
En proie au découragement, les assiégés se replient.
Vont-ils abandonner la partie ? Ils y semblent disposés. »
Les Turcs attaquent Nice est un texte extrait du journal « Dimanche illustré » du 2 décembre 1934.
Cette histoire se prolonge avec un autre épisode intitulé « Catherine Ségurane sauve Nice ».