Gênes est une ville animée détaille l’attirance des hivernants pour cette cité ancienne qui a su s’adapter à son époque.
” Après Albenga, sur la Rivière de Gênes, le littoral change d’aspect.
Les sommets de la chaîne Apennine s’éloignent et s’abaissent, la barrière des hautes Alpes n’a plus la même efficacité.
Des plaines s’ouvrent fertiles et peuplées. Le port de Savone est le centre d’un grand mouvement commercial.
Leano et Celle commencent la série des hospices marins si nombreux sur les rives italiennes ; Varazza prend de l’importance comme bain de mer.
Gênes est une grande ville
Gênes est placée au sommet du golfe qu’elle domine. Sa position est presque unique. C’est une des plus grandes villes de l’Italie et des plus vivantes.
Déjà, en 1853, il y avait une grande animation et de bons hôtels. Que de progrès depuis quarante ans !
Les nouvelles voies et le boulevard de la circonvallation l’ont transformée ; tout le quartier de l’est s’est élevé par enchantement, et les petites localités des environs reliées entre elles ne sont plus que de longs faubourgs. N’oublions pas le nouveau port et le nouvel hôpital dus à la munificence de la famille Galliera.
ici, il ya de grandes ressources d’hôtels, de restaurants, de théâtres, de moyens de locomotion, sans rappeler les trésors artistiques des vieux palais de marbre.
Distractions à Gênes
Ce sont là des conditions excellentes pour les étrangers campés dans les petites villes des environs ; les distractions ne leur manquent donc pas.
En effet, Gênes n’est pas un séjour de malades. Au premier abord, à la vue de cette belle enceinte de montagnes qui l’entoure, on se prendrait à penser que l’abri est suffisant.
Erreur, ce n’est là qu’une couronne pour le plaisir des yeux. Les vents du nord, mistral et tramontana y font sentir leur souffle pénible à la mauvaise saison. Mais, en été, les vents septentrionaux ont l’heureux effet de tempérer la chaleur qui peut être très vive sur le port, en plein midi.
Gênes est une ville animée regroupe un récit tiré du livre “Villes d’hiver et bains de mer de la Corniche franco-italienne” du docteur Auguste Labat, publié en 1898.
Cet épisode trouve une suite avec “Au Ponant de Gênes“