Les dangers de la route de la Corniche de Nice à Gênes raconte un temps où circuler sur ce chemin était risqué.
« Apprenant à Nice, dit Mme de Genlis, que l’on pouvait aller à Gênes par terre en chaise à porteurs, nous prîmes tout à coup la résolution de faire ce périlleux voyage, dont le nom seul est effrayant, puisque ce chemin s’appelle très justement La Corniche.
J’envoyai chercher l’homme qui nous louait des mulets, je voulais le questionner sur les dangers de la route.
Cet homme, après m’avoir attentivement écoutée, me dit :
« Je ne suis pas inquiet pour vous, mesdames, mais, à dire la vérité, je crains un peu pour mes mulets.
Parce que l’an dernier, j’en perdis deux qui furent écrasés par de gros morceaux de roches qui tombèrent sur eux, car il s’en détache souvent de la montagne. »
Cette manière de nous tranquilliser ne nous rassurât pas trop.
Cependant, il nous fît rire et nous partîmes. »
Les dangers de la route de la Corniche de Nice à Gênes décrit un voyage effectué en 1776 dont la relation est extraite du livre de Léon Sarty, Nice d’antan, paru en 1921.