Le condamné à mort de Monaco (2)

par JMS
Le condamné à mort de Monaco (2)

Le condamné à mort de Monaco (2) est la seconde partie d’une nouvelle de l’écrivain Guy de Maupassant.

 » Un homme, un monégasque, pas un de ces étrangers errants qu’on rencontre par légions sur ces côtes, un mari, dans un moment de colère, tua sa femme.

Oh ! il la tua sans raison, sans prétexte acceptable. L’émotion fut unanime dans toute la principauté de Monaco.

La Cour suprême se réunit pour juger ce cas exceptionnel (jamais un assassinat n’avait eu lieu), et le misérable fut condamné à mort à l’unanimité.

Le souverain indigné ratifia l’arrêt.

Il ne restait plus qu’à exécuter le criminel. Alors une difficulté surgit. Le pays ne possédait ni bourreau, ni guillotine.

Que faire? Sur l’avis du ministre des affaires étrangères, le prince entama des négociations avec le gouvernement français pour obtenir le prêt d’un coupeur de têtes avec son appareil.

De longues délibérations eurent lieu au ministère à Paris. On répondit enfin en envoyant la note des frais pour déplacement des bois et du praticien. Le tout montait à seize mille francs.

Sa Majesté Monégasque songea que l’opération lui coûterait bien cher; l’assassin ne valait certes pas ce prix. Seize mille francs pour le cou d’un drôle ! Ah! mais non.

On adressa alors la même demande au gouvernement italien. Un roi, un frère ne se montrerait pas sans doute si exigeant qu’une république.

Le gouvernement italien envoya un mémoire qui montait à douze mille francs.

Douze mille francs ! Il faudrait prélever un impôt nouveau, un impôt de deux francs par tête d’habitant. Cela suffirait pour amener des troubles inconnus dans l’Etat. »

Le condamné à mort de Monaco (2) a une suite, visible en cliquant ICI.

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