Le tir aux pigeons de Monaco décrit cette activité sportive qui attirait les touristes du monde entier dans la Principauté.
» Quand on arrive à Monte-Carlo par le chemin de fer, venant de Nice ou de Menton, on aperçoit au bord de la mer, presque en face de la station, plusieurs groupes de constructions élancées, légères, élégantes, bâties comme les chalets suisses, en bois découpé, en briques et en tuiles rouges.
Ces constructions à l’aspect original, gai, chatoyant, pittoresque, représentent l’ensemble du TIR AUX PIGEONS. Il « est composé du terrain de tir ou « Shooting Ground », du pavillon de tir et du pigeonnier. »
Des garçons de tir sont présent sur le terrain. Ils « sont tous en uniforme. Leur tenue se compose d’une vareuse bleue tenue par une large ceinture jaune et rentrée dans un pantalon gris avec liséré jaune sur la couture.
Ils sont coiffés d’une casquette américaine sur le devant de laquelle on lit : Tir aux Pigeons. Le collet de la vareuse porte, brodé en laine blanche, un pigeon aux ailes déployées. »
Depuis 1872, époque de l’inauguration du tir aux pigeons, les concours bi-hebdomadaires et les grands concours internationaux ont pris une telle extension et jouissent d’une telle vogue que le tir de Monte-Carlo est aujourd’hui considéré comme le premier de tous les tirs aux pigeons. »
Une célébrité du tir aux pigeons était le capitaine anglais Aubrey Patton, vainqueur du grand prix en 1875 et 1876.
C’est « un jeune homme blond, pâle, froid. Trente ans environ. Taille moyenne. Porte de petites moustaches blondes. Ajuste l’oiseau avec un calme parfait et l’abat généralement du premier coup. C’est un tireur émérite. »
Sous la plume de Charles Limouzin, le Tir aux pigeons de Monaco est décrit tel qu’on pouvait le voir en 1876.