Plus de consulat de France à Monaco relate des débats devant l’Assemblée nationale de le République française.
En décembre 1873, le budget du ministère des affaires étrangères de la France fut discuté devant l’Assemblée Nationale.
A cette occasion, un député proposa de supprimer la représentation consulaire de la France à Monaco.
M. Hervé de Saisy présente un amendement tendant à la suppression de l’agence vice-consulaire de Monaco.
« Aucune considération politique ou commerciale ne justifie l’entretien d’un représentant consulaire sur le territoire monégasque qui n’a pas plus de 1.200 habitants.
L’Assemblée veut-elle supprimer ou perpétuer l’abus des sinécures ?
Elle a une occasion de le dire. »
M. de Rainneville, rapporteur, répond que « Monaco est une principauté indépendante, reconnue par toutes les puissances de l’Europe.
Il s’y trouve de nombreux Français qui sont souvent malheureux aux jeux d’argent ».
On rit !
« Notre argent concourt à les rapatrier ; enfin, il y a là une surveillance particulière à exercer au point de vue politique et de police. »
M. Hervé de Saisy dit que, « si cette sinécure est maintenue, il faut renoncer à en supprimer une seule. »
M. le duc Decazes, ministre des affaires étrangères, dit qu’il a « été réalisé déjà sur le service consulaire des économies s’élevant à 248,000 francs.
Si l’agence de Monaco a été maintenue, c’est que Monaco est une principauté Indépendante qui est représentée en France.
Nous y avons des intérêts spéciaux, le service des douanes, des postes et des télégraphes étant fait par l’administration française ; il y a par ailleurs un mouvement maritime d’une importance relative.
La suppression de cette agence ne ferait donc que déplacer la dépense. »
L’amendement, mis aux voix, n’est finalement pas adopté.
Plus de consulat de France à Monaco concerne des débats devant l’Assemblée nationale qui remonte à décembre…1873.