Ségrégation des étrangers à Nice

par JMS
Ségrégation des étrangers à Nice

Ségrégation des étrangers à Nice raconte comment la population des hivernants s’est répartie entre les différents quartiers de la ville.

Des quartiers pour les étrangers

” A Nice, la ville des étrangers s’étend entre la rive droite du Paillon et le vallon du Magnan.

En bordure sur la mer depuis le pont du Magnan jusqu’aux Ponchettes et au promontoire du Château, elle forme un triangle imparfait dont le sommet serait la place Béatrix, à la rencontre de l’avenue Malausséna, de l’avenue Saint-Maurice et du boulevard Joseph-Garnier.

Cette ville étale son damier de maisons neuves, propres et claires, dans la plaine et sur les collines de premier plan, Saint-Philippe, les Beaumettes, Carabacel, Cimiez.

Saint-Philippe et les Beaumettes se recommandent plus spécialement aux étrangers qui fuient le bruit de l’agglomération urbaine et veulent néanmoins rester à portée des plaisirs de la ville.

Les étrangers investissent Nice

Carabacel est une zone mixte, très appréciée, et Cimiez devient de plus en plus le quartier aristocratique, recherché pour son calme et son atmosphère sédative : c’est, au point de vue médical, le quartier d’avenir de la station hivernale, ainsi que Saint-Maurice.

Au-delà des collines de Carabacel et de Cimiez, le quartier de Riquier, sur la rive gauche du Paillon, est accaparé à son tour par la spéculation.

De belles artères rectilignes le sillonnent dans tous les sens et de très beaux boulevards le relient au quartier de Montboron, villégiature aristocratique échelonnée dans les pins, sur les pentes de la belle croupe rocheuse qui va du Mont-Gros, au Nord, occupé par l’observatoire de Nice, au cap de Montboron, au Sud.

La nouvelle route de Villefranche par le bord de mer, le boulevard Carnot, la route forestière relient le quartier de Montboron à Riquier et à la ville proprement dite.”


Ségrégation des étrangers à Nice reprend un texte qui date de…1902. Il est extrait du livre “Les stations d’hiver de la Méditerranée” de Paul Joanne.

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