Séisme à Nice est un récit qui rappelle les peurs et dommages occasionnés par un séisme d’une importante magnitude.
” Au petit jour, à 6 heures et 4 minutes, tout à coup je me sens remué dans mon lit, et j’entends ma satanée porte qui roule comme un tambour avec un bruit d’enfer.
Tout remue dans ma petite chambre, tout craque.
J’entends des sons sinistres, étranges, souterrains. Mon lit a des mouvements insensés.
Je ne me trompe pas. C’est bien un tremblement de terre !
Je me lève, je sens le soi qui s’agite sous mes pieds.
Je prends une allumette en tremblant et j’allume ma bougie.
Je crie à ma femme qui occupe la chambre voisine :
Entends-tu ?
Oui, me répond-elle, c’est un fort ouragan.
Pas du tout, lui dis-je, c’est un affreux tremblement de terre.
Ces bruits cessent tout à coup ; ils ont bien duré de douze à quinze secondes.
C’est affreux, et je ne les oublierai jamais de ma vie.”
Séisme à Nice est un extrait d’une lettre du paysagiste Harpignies publié dans le journal “L’Univers illustré” du 19 mars 1887.