Les canons disparus de Monaco est un récit qui raconte l’histoire de l’artillerie installée autour du palais princier.
» A Monaco, sur la terrasse dominant l’anse de Canton, il y a seize canons et deux mortiers, tandis que six canons placés sur leurs affûts s’alignent devant le palais.
Le prince Albert Ier, curieux des choses d’autrefois, tient beaucoup à cette mise en scène et aussi à ces armes, très remarquables du reste.
Ces pièces à feu, toutes anciennes, portent des noms et des inscriptions singulières.
Un canon s’appelle : « le Néron » ; un autre est qualifié : « Louis-Charles-de Bourbon ».
Sur l’esplanade de Sainte-Barbe, sont en outre, braquées dix pièces de canon, dont deux proviennent de Venise et portent sculpté le lion de Saint- Marc ; un troisième fleurdelysé provient de Strasbourg et porte le nom d’Auditeur.
Ces canons ont remplacé ceux qui avaient été donnés aux Grimaldi par Louis XIV qui envoya par une escadre française vingt-quatre canons pour être placés sur les remparts.
Napoléon Ier, lui aussi, avait envoyé deux pièces de canon à Monaco, et elles y restèrent en position jusqu’en 1814.
A la Révolution, les canons donnés par le Roi-Soleil disparurent. Ceux offerts par Napoléon furent retirés en 1815.
Ce sont les deux derniers princes Charles III et Albert Ier qui se sont procurés ces armes décoratives, qui font figure à Monaco, comme les bouches à feu placées aux Invalides, à Paris. »
Les canons disparus de Monaco est un texte tiré du livre « Albert de Monaco intime » par le comte Ludovic de Colleville, publié en 1908.