Spéculations immobilières à Cap-d’Ail est une relation qui décrit cette station qui s’appelait alors la Turbie-sur-Mer.
” Le baron de Pauville vient de se voir affermer un Casino modèle avec grand hôtel, sur ses terrains de la Turbie-sur-Mer.
Le baron de Pauville a fait de la Turbie-sur-Mer, près de Monte-Carlo, ce que le duc de Morny a fait de Deauville, près Trouville, c’est-à-dire une station aristocratique de ville d’eaux.
Depuis quelques jours, la gare de la Turbie-sur-Mer est ouverte aux voyageurs qui deviennent chaque jour de plus en plus nombreux.
Outre le Casino-hôtel, dont les fondations commencent déjà à sortir de terre, on remarque la belle villa de M. Masse, notaire à Nice, celle du baron de Pauville, le directeur-propriétaire du Petit Niçois, et le magnifique château, qui domine tout le pays, de M. Hirschler, le président du Conseil d’administration des Eaux d’Aulus.
Les terrains de ce nouveau pays, qui valaient l’année dernière entre 2 francs 50 et 3 francs le mètre, sont cotés aujourd’hui entre 40 et 50 francs, depuis que la nouvelle route de Nice à Monaco le traverse et surtout depuis que le baron de Pauville a fait des dépenses considérables pour les routes, chemins et constructions de tout genre.”
Spéculations immobilières à Cap-d’Ail est un texte tiré de la revue « L’Album théâtral » du 6 février 1882.