Le prince héritier de Russie se soigne au Cap d’Ail raconte sa convalescence sur la Riviera dans la villa des Terrasses.
” A quelques lieues du Cap-Martin, vers l’ouest, c’est-à-dire dans la direction de Nice, de l’autre côté de Monte-Carlo, se trouve le Cap d’Aïl, à la pointe de la Turbie-de-Mer.
C’est là que le tsarewitch., fils d’Alexandre III et de Marie Feiorowna, a planté sa tente de jeune malade, atteint de tuberculose osseuse, aujourd’hui convalescent.
Le prince, jeune, élégant, le regard franc, la tournure désinvolte, la chevelure châtain clair, habite la belle villa des Terrasses, très défendue des vents du nord par les hautes montagnes de la Turbie et dominant au loin la vaste mer calme et bleue.
C’est une des plus jolies villas de la côte.
Au point de vue sanitaire, c’est la situation la plus heureuse que l’on puisse souhaiter.
La maison, le parc, les avenues, tout est gai, riant, ensoleillé.
L’habitation est vaste et confortable ; c’est une grande construction carrée, un peu massive, assez lourde, flanquée de deux pavillons de la même valeur artistique, mais surélevés de deux étages, et pouvant fournir de nombreux et confortables logements.
Le tsarewitch, qui se trouve admirablement bien de son séjour à la villa des Terrasses, fait de fréquentes et longues promenades, et suit une hygiène fort bien entendue.”
Cette relation intitulée Le prince héritier de Russie se soigne au Cap d’Ail figure dans le journal hebdomadaire illustré “La Joie de la maison” du 23 avril 1896.
Le tsarevitch devait finalement décéder à Nice dans la nuit du 23 au 24 avril 1865 d’une crise foudroyante de méningite, à la villa Bermond.