La Diva de Nice est un récit qui raconte la vie de cette célèbre reine des soirées niçoises.
” Sophie Cruvelli qui deviendra baronne, puis comtesse Vigier est une cantatrice du nom de Cruwell, née en Prusse, qui a débuté à Paris en 1854 et a obtenu, d’emblée, dans les Huguenots, un succès étourdissant.
Grisée par les louanges de ses admirateurs, elle ne trouve rien de mieux que de faire une fugue un soir où elle doit chanter, et sans prévenir la direction de l’Opéra.
Le souvenir de ce scandale n’est pas encore effacé qu’elle en provoque un second, de Ia même manière, mais cette fois, pour le bon motif.
Elle vient d’accorder sa main au baron Vigier qu’elle épouse en 1856.
Désormais elle va renoncer au théâtre, mais elle se prodiguera dans les soirées mondaines, les fêtes de charité, et, partout, on se la dispute.
A Nice, où elle séjourne d’abord une partie de l’année et où elle finit par se fixer, elle règne vraiment sur le monde de la musique.
Ses concerts sont annoncés des semaines à l’avance et toutes les places enlevées par ses admirateurs qui sont innombrables.
C’est une merveilleuse brune, aux traits sculpturaux, à l’opulente chevelure, aux bras célèbres pour leur perfection.
Elle a fait construire au pied du Mont Boron, près du port, en face de l’endroit où sera plus tard la Réserve, une somptueuse villa qui est la copie exacte d’un palais vénitien.
Elle y donne des fêtes d’une beauté tout orientale et où son originalité qui est grande peut se déployer à l’aise.”
La Diva de Nice est un texte découvert dans “La Revue de Paris” du 1er novembre 1936.