Attentat à Peille

par JMS
Attentat à Peille

Attentat à Peille relate l’explosion violente d’une bombe au domicile du maire de ce village et ses conséquences dévastatrices.

« Un attentat a été commis, hier, au village de Peille.

Une bombe à Peille

Une bombe a été jetée dans le salon du maire, M. Levamis, qui dînait à ce moment avec sa famille, dans une pièce voisine.

Il n’y eut heureusement aucune victime et tout s’est borné à d’importants dégâts matériels.

Peille, petit bourg de dix-sept cents habitants, est situé dans la vallée du Paillon, à vingt-sept kilomètres de Nice. Il est très pittoresquement perché à 630 mètres d’altitude, au haut d’un rocher presque à pic, auquel on accède par une route tortueuse et des plus malaisées.

La maison de M.François Levamis, qui est en même temps conseiller d’arrondissement et exerce la profession d’avoué à Nice, est placée juste à l’entrée du village.

C’est une belle habitation des plus confortables, qui a son entrée principale sur la route, mais autour de laquelle court une terrasse large qui domine la vallée. Par cette terrasse on accède de plein pied dans la maison. Au-dessous, la terre s’étage en gradins pour arriver jusqu’à la route.

C’est par cette terrasse qu’est venu et a fui le criminel qui a voulu attenter à la vie du maire de Peille.

Des dégâts importants

Vers 9 heures, alors que le repas touchait à sa fin, une violente détonation se faisait entendre en même temps que les vitres volaient en éclats et que les meubles du salon étaient renversés et brisés.

Les éclats de verre et de bois parvinrent jusque dans la salle à manger, jonchant le sol et la table. Fort heureusement, Mme Levamis, seule, fut très légèrement écorchée par un de ces débris.

On courut dans le jardin, on ne put apercevoir personne, le mystérieux criminel avait pu, en dévalant rapidement la pente, parvenir jusqu’à la route et, à la faveur de la nuit, rentrer tranquillement chez lui.

Le parquet, averti ce matin par la gendarmerie de l’Escarène, se rendit cet après-midi à Peille.

Les juges purent constater le ravage effroyable causé par l’engin. Le tambour de la porte d’entrée était entièrement anéanti.

C’est là, sur le sol, qu’avait été placée la bombe. Elle avait fait, dans le plancher, un trou profond de trente centimètres environ. On constatait un autre orifice dans le plafond, qui était en grande partie déchiqueté.

Les magistrats et les gendarmes cherchèrent en vain tes éclats de la bombe. On ne trouva aucun lambeau de fer ou de métal quelconque parmi tous ces débris. On ne peut donc dire quel engin a servi au mystérieux bandit. »

Attentat à Peille est une histoire provenant du journal « Le Petit Parisien » du 16 août 1912.

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