Le transport des citrons à Menton est un récit qui raconte comment ces fruits étaient apportés depuis le verger jusqu’à la ville.
» Les citrons sont vendus à tant le mille, selon le cours, à des marchands de citrons de Menton, qui les emballent dans des caisses et les exportent.
Au mois de février et de mars, la ville et la campagne s’animent sous l’influence des opérations que nécessitent ces récoltes.
Des bandes de jeunes femmes et de jeunes filles descendent tous les jours de la montagne avec de grands paniers de citrons sur la tête. Elles portent un poids de 60 kilos ou plus, avec une aisance parfaite.
Le plus souvent elles vont pieds nus, ce qui leur permet de se cramponner mieux aux sentiers rocailleux qu’elles parcourent ; elles font un effet très-pittoresque.
Ce ne sont que les jeunes femmes les plus fortes et les plus saines, qui peuvent accepter ce dur métier.
Elles font un trajet de plusieurs kilomètres, aller et retour, de la montagne à la ville de Menton, plusieurs fois par jour, pour à peu près trente sous. »
Le transport des citrons à Menton est un texte découvert dans le livre « La Méditerranée, la rivière de Gênes et Menton, comme climats d’hiver et de printemps » par Jacques-Henri Bennet, publié en 1880.