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fêtes de Noël

Le Carnaval de Nice innove toujours
FRANCE

Le Carnaval de Nice innove toujours

par JMS 3 mars 2025

Le Carnaval de Nice innove toujours est le dix-neuvième épisode d’articles consacrés à l’histoire du Carnaval de Nice.

« En 1890, les fêtes du Carnaval s’augmentèrent d’une grande cavalcade des époques historiques préparée et dirigée par M. Gunsbourg, directeur actuel de l’Opéra de Monte-Carlo, qui dirigeait alors l’Opéra de Nice.

Composée de 1.500 personnages et de 200 cavaliers, cette cavalcade déroulait chronologiquement les grandes périodes de l’humanité : l’Egypte et l’Inde, la Grèce, Rome, les Gaulois et les Francs, l’ère slave, et se terminait par les soldats et les généraux de la République Française. L’effet fut considérable.

Depuis cette époque, le Carnaval de Nice a toujours augmenté d’importance.

Les prix, plus nombreux et plus élevés, ont suivi la multiplication des acteurs qui prennent part aux diverses fêtes qui le composent, et, de plus en plus, l’Europe et les autres parties du monde viennent à Nice pour jouir d’un spectacle dont l’équivalent ne peut exister nulle part ailleurs.

A nos batailles de confetti ont pris part, sous l’anonymat du masque, les premiers personnages de monde.

Nos batailles de fleurs ont eu d’illustres spectateurs, et nous rappellerons seulement ici l’intérêt que prit, en 1895, la reine Victoria à ce spectacle. »

Le Carnaval de Nice innove toujours est le dernier épisode de la série consacrée à l’histoire du Carnaval de Nice. Cette histoire est due à Philippe Casimir et a été publié les 19 et 26 février 1903 dans l’hebdomadaire « La Semaine Niçoise ».

Cette autre histoire est également intéressante.

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FOIRE DE NOEL A NICE EN 1922
FRANCE

Un soir de réveillon à Nice (5)

par JMS 25 décembre 2019

Un soir de réveillon à Nice (5) est la fin d’un conte de Noël qui raconte le désespoir amoureux d’une jeune couturière.

Il était près de minuit. Je calculai que la nuit était assez entamée pour que je n’aie point à la regretter.

Musique du soir pour le réveillon

Je pensai à commander du Champagne. A ce moment, deux musiciens, qui étaient entrés depuis quelques instants, attaquèrent le grand air de Martha. J’avais remarqué le violoniste : un bellâtre au masque romantique, qui soupirait en frottant son archet sur le bâton de collophane. Anna lui tournait le dos.

Mais lorsqu’elle entendit les premières notes de la mélodie, elle pâlit et je la sentis trembler.

— C’est lui, murmura-t-elle. Je reconnais « mon air ».

Elle ne bougea plus.

L’avait-il vue ?

La tête penchée, il paraissait pleurer avec son violon, et des femmes à une table voisine écoutaient avec un trouble étonné cette confession sentimentale qui n’était plus Martha.

Amour d’un soir de réveillon ?

Lorsqu’il eut fini, Anna se leva brusquement.

— J’ai quelque chose à lui dire, me lança-t-elle. Son visage s’était de nouveau contracté. Elle marcha droit vers lui. Il ne broncha pas.

Elle l’interpella en italien. Il répondit d’une voix veloutée. Il s’excusait, expliquait je ne sais quelle histoire pleurnicharde. Cela dura plusieurs longues

minutes. A son tour elle parla. Sa voix à elle aussi s’était attendrie. Il s’agissait de moi certainement car, à plusieurs reprises, il me regarda.

J’étais gêné. Je demandai une liqueur.

Alors ils vinrent tous les deux.

— Angelo m’aime toujours, me dit-elle. Il voudrait vous remercier.

Joignant les mains, secouant la tête de droite à gauche, essuyant une larme, se frappant le cœur, mêlant l’italien obséquieux et le français des flatteurs, Angelo me suppliait de garder Anna.

— Ze l’aime. Ze l’aime trop. Mais zé souis qu’une pauvre artiste. Zé loui ai dit, Monsieur est certainement d’une bonne famille. Il te protégera. Moi ze n’ai que mon violon. Dites-loui, Monsieur, qu’elle m’oublie. Ça me déchire le cœur… Elle est si bella…

Seul depuis un soir de réveillon à Nice

Ils sont partis tous les deux. Angelo voulait m’embrasser. J’ai serré un peu plus longtemps que je n’aurais dû la petite main d’Anna. Elle a eu un sourire triste…

Depuis, je me suis attardé bien des fois dans le Vieux Nice. J’ai bu du vin noir épais dans les bars où fréquentent les Italiens. J’ai écouté la plainte des accordéons. J’ai interrogé les filles qui me répondaient en secouant la tête…

J’ai cherché, vainement cherché : je n’ai jamais revu Anna. »

Ainsi se conclut le dernier épisode Un soir de réveillon à Nice (5), conte de Noël de Pierre Rocher publié en 1935.

Vous pouvez retrouver le début du conte en cliquant ICI.

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Un soir de réveillon à Nice (2)
FRANCE

Un soir de réveillon à Nice (2)

par JMS 20 décembre 2019

Un soir de réveillon à Nice (2) est la suite d’un conte de Noël qui raconte le désespoir amoureux d’une jeune couturière.

 » Elle ricana.

—Noël à Nice, c’est pas pour moi. Ce n’est peut-être pas pour vous non plus : vous ne vous seriez pas donné la peine de m’empêcher de me jeter à l’eau.

Maintenant, j’étais sûr d’elle.

— Venez, lui dis-je. On en parlera. Vous vous noierez un peu plus tard, voilà tout.

Je lâchai son bras. Elle me suivit.

Ainsi, pour la première fois de ma vie, j’allais éviter l’écœurante solitude des nuits de réveillon.

Solitude à Noël

Je n’ai jamais pu me coiffer de bonnets de papier, souffler dans des mirlitons, boire jusqu’à en vomir pour ne pas manquer à une tradition.

Il m’est arrivé une fois, j’avais dix-huit ans, de rentrer à l’aube après avoir soupé dans une brasserie. Mes camarades avaient dansé sur les tables, les femmes que je ne connaissais pas m avaient embrassé, puis traité d’idiot parce que je ne voulais pas gesticuler avec elles.

Je ne suis pas pudibond, mais je n’ai jamais pu m’amuser avec les autres. Les fêtes populaires m’attristent. La foule me donne le vertige.

Maintenant, j’ai aux tempes des cheveux gris. J’ai connu beaucoup d’hommes, vu des pays différents. Je ne suis pas sûr qu’il y ait une morale. Je crois qu’il n’y a qu’une sanction qui compte, celle du plaisir, et pourtant, je n’ai jamais connu le plaisir. Aujourd’hui encore, je le cherche.

Quand arrivent les fêtes, je suis tourmenté, secoué d’inquiétude. Je voudrais me joindre aux autres, « essayer » leur joie, éprouver leur griserie. Au dernier moment, je manque de courage.

Alors, je rôde autour des orchestres, je colle mon visage aux glaces derrière lesquelles on danse ou l’on soupe. Je me fabrique l’âme d’un vagabond qui serait le spectateur résigné du bonheur des autres. Puis, lorsque le cœur me fait trop mal, je m’enfuis…

Pierre Rocher en 1935.

Un soir de réveillon à Nice (2) se poursuit en cliquant ICI.

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...Catherine Ségurane est une héroïne niçoise qui s'illustra lors du siège de Nice en 1543...

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