Nadal peint à Cannes raconte l’intervention vigoureuse d’un évêque pour doter la ville d’une église digne de ce nom.
« On ne l’a connu d’abord que sous le nom, qui n’était pas le sien, de Nadal et que par un tableau conservé à Cannes.
Cette ville avait encore, dans le second quart du XVII » siècle, pour église paroissiale qu’un pauvre petit édifice consacré à saint Nicolas.
Quand Boucicaut, évêque de Grasse, le visite en 1617, il constate que c’est une église « indécente pour un des prieurés les mieux rentés de l’abbaye de Lérins : ni vitres, ni châssis aux fenêtres, murailles crevassées, toiture si maigre que du dedans l’on voit les tuiles, pavé sale, immonde, servant de retraite aux bêtes, tableau de l’autel tout effacé ».
Il ordonne qu’il soit fait « un retable de Monsieur saint Nicolas en plate peinture ou en bosse, surdoré, de quatre pieds de hauteur ».
On s’adressa à un peintre niçois, Melchior Suaudo dit Nadal, dont l’œuvre existe encore dans l’ancienne paroissiale, qui n’est plus qu’une chapelle d’une propriété privée. »
Nadal peint à Cannes est une histoire mentionnée dans « L’Eclaireur du dimanche » du 13 février…1921.