La déesse de l’Esterel est un récit qui raconte la légende de la fée qui vivait dans ce massif.
» D’après d’anciennes légendes il y avait autrefois sur la montagne de l’Estérel un temple dédié à la déesse des forêts.
Toutes les dépendances de cette montagne lui étaient consacrées.
Elle en portait même le nom, puisqu’on l’appelait la Diane Estérelle.
Comme il y avait peine de mort contre ceux qui toucheraient aux arbres de cette forêt, ce lieu fut longtemps redouté par le peuple à tel point que, même après le culte de cette déesse et la destruction de son temple, on croyait que la divinité continuait à résider dans un lieu qui lui avait appartenu.
La sombre obscurité de cette forêt, le danger qu’il y avait de la traverser, soit par les bêtes féroces qui y faisaient leur séjour, soit par les brigands et les voleurs qui s’en servaient de repaire, firent croire que le Massif de l’Esterel était habité par quelque malin esprit auquel on donna d’abord lé nom de nymphe Estérelle, et ensuite celui de fée Estérelle.
On lit, dans les actes de l’ermite Hermentaire qui vivait dans le Moyen-Âge, qu’on offrait des sacrifices à la fée Estérelle, et que celle-ci, en reconnaissance, donnait aux femmes stériles un certain breuvage qui procurait la fécondité. »
La déesse de l’Esterel est un texte trouvé dans les « Mémoires de la Société des sciences naturelles, des lettres et des beaux-arts de Cannes et de l’arrondissement de Grasse » de 1876.