Les détrousseurs de Tourves est un récit qui relate les agissements coupables d’une bande de bandits de grand chemin.
» C’était pendant la soirée du 19, le nommé Bourrelly, voiturier, demeurant au quartier de Saint-Antoine, banlieue de Marseille, était parti de Saint-Maximin, dans l’après-midi, avec un chargement de futailles vides.
Arrivé à Ristaud, sur la commune de Tourves, dans le département du Var, un individu s’élança brusquement d’un taillis, dans lequel il se tenait caché et se plaça en face du sieur Bourrelly, qu’il coucha en joue avec un fusil double.
Afin de n’être pas reconnu, le mystérieux personnage avait eu soin de cacher une partie de son visage au moyen de sa veste, qui lui tenait lieu de capuchon.
Une fois ces précautions prises, le brigand jeta au voiturier les mots sacramentels : la bourse ou la vie !
Cette attitude menaçante vint encore se compliquer avec d’autres fusils braqués sur Bourrelly par deux autres individus qui se tenaient cachés derrière un buisson épais.
En présente de cette menace et de ces armes prêtes à faire feu, l’infortuné voiturier dut renoncer à toute résistance, et prenant un sac contenant une somme de 25 francs, qu’il avait sur lui, il le lança aux pieds de l’homme qui se tenait debout à quelques pas.
Mais poussant plus loin leurs exigences, les voleurs firent injonction à la victime de ce guet-apens d’avoir à exhiber ses poches.
Ce dernier acte, qui n’amena du reste aucun résultat, ayant été accompli, ces misérables voulurent bien permettre au sieur Bourrelly de continuer tranquillement sa route. »
Les détrousseurs de Tourves est un texte tiré du journal « Le Petit journal » du 2 février 1864.