Joyeux Noël à Nice est un récit qui rappelle les belles traditions qui entouraient la table de Noël.
« On chante des noëls, poésies populaires où les anges parlent français et les bergers patois ; où souvent la morale est traitée comme dans les Mystères du Moyen-Âge.
Puis, minuit sonné, on prend une lanterne, et on va à la messe nocturne.
Là, les parents recommencent à chanter des noëls, et les enfants s’extasient devant les bonshommes de la Crèche.
O pieux souvenir de la famille, ô Noël, ô cantiques naïfs, ô messe de minuit, ô Crèche patriarcale, ô délices de l’enfance, ô Gros Souper, ô joie, seule joie, première et dernière joie !
Bienheureux l’aïeul qui peut à cette soirée réunir autour de son vieux fauteuil ses fils et ses petits-fils !
Malheureux ceux qui errent loin du toit paternel et qui, chaque année, quand revient le moment du Gros Souper, en pensant à ces agapes touchantes, n’ont que des regrets dans le cœur et des larmes qui tombent sur leur table vide ! »
Joyeux Noël à Nice est un texte extrait du journal « La Semaine niçoise » du 24 décembre 1898.