L’église du village de Bordighera est un récit qui raconte la richesse intérieure de cet édifice.
» Au faite d’une colline de la Ligurie italienne, face à la Méditerranée, à quelques kilomètres de la frontière francoitalienne, l’antique village de Bordighera, aux ruelles médiévales, groupe, étroitement resserrées, ses petites maisons basses. aux toits en terrasse, autour de son église paroissiale.
La riche décoration intérieure de cette église, ses statues de saints. sculptées en plein bois et dorées à l’or fin, ses tentures de soieries pourpre frangées d’or, ses iustres en cristaux de Venise et ses fresques délicates ne manquent pas de surprendre les touristes ou les hôtea anglais de la station hivernale de Bordighera.
Ce nouveau quartier est placé en bordure de mer, au pied de la colline, dont les somptueux hôtels et palaces se dressant au milieu des palmiers et des pins marins, des orangers et des mimosas, entourent l’admirable villa qui, durant plus de vingt années, servit de résidence à la pieuse et grande princesse que fut la reinemère Marguerite de Savoie.
Rien, en effet, à voir le vieux Bordighera, avec ses ruelles en arcades et ses vias en escalier, dont le pittoresque puissant constitue la seule richesse, où vit une laborieuse population de petits commerçants, de modestes artisans et d’humbles pêcheurs, rien ne permet, avant d’avoir franchi le haut porche de la paroisse d’en deviner la riche et élégante décoration intérieure.
C’est que dans cette humble population, où les mœurs ont conservé leur doux caractère patriarcal, la foi ancestrale a, elle aussi, gardé sa force et sa beauté. Et il n’est si modeste ménage, si humble pêcheur qui, en dépit du rude labeur au maigre gain n’ait à cœur de contribuer à l’embelliasement de la paroisse. »
L’église du village de Boordighera est un texte trouvé dans le journal « La Croix » du 5 novembre 1933.