Culture de la violette à Hyères est un article qui décrit le développement de cette activité à la fin du XIXème siècle.
” Les petits bouquets de violettes, si recherchés en hiver à Paris et dans tous les pays de l’Europe septentrionale, sont expédiés par millions de novembre à mars par les cultivateurs du littoral de la Méditerranée.
Le principal centre de production est à Hyères et non à Nice, comme on le croit généralement.
Cette culture florissait bien à Nice vers 1875, mais, de 1880 à 1883, les Hyérois apprirent à l’installer chez eux.
Elle y réussit parfaitement et fut faite dans de meilleures conditions qu’à Nice.
Une des principales causes de la prospérité de la culture des violettes à Hyères est que le terrain, grande plaine d’alluvion à sol frais et fertile, lui convenait on ne peut mieux.
Les conditions climatiques s’y prêtent aussi. Le climat de la Provence assure aux violettes l’humidité nécessaire en hiver pour fleurir, et la sécheresse indispensable en été pour que les pieds se reposent et se remettent en végétation aux premières pluies d’automne. Le froid est enfin rarement assez intense pour les endommager.
A elle seule, la culture de la violette y occupe un millier d’hectares.
La violette hyéroise est à présent une variété du type primitif, appelé la Lixonne, variété produite par croisement des variétés Wilson et le Czar, et améliorée au fur et à mesure que sa culture prenait de l’importance.”
Culture de la violette à Hyères est un texte récolté dans la revue “La Vie à la campagne” du 1er février 1907.