Arrivée à Monaco est un récit qui raconte la découverte de la principauté par un voyageur débarquant d’un bateau.
” Le rocher, sur lequel la ville de Monaco est bâtie, forme une langue de terre qui avance beaucoup dans la mer.
Il est tapissé des rejets verts, charnus et épineux des figuiers des Indes.
Le port est abrité et défendu par ce rocher. Toute la marine se réduit à trois ou quatre barques qui servent à transporter à Nice ou à Marseille les huiles et les citrons qu’on recueille sur le territoire.
Je me dirigeai vers une maison de campagne qu’on appelle la Malgue, où les habitants de la ville s’étaient réunis sous quelques arbres dans un lieu d’où l’on jouit d’une vue agréable : les uns jouaient aux cartes, les autres dansaient au son d’un mauvais violon.
Près de là est une tour ruinée qu’on appelle Tour de Pertinax, parce qu’on prétend que cet Empereur est né à la Turbie.
L’auberge des voyageurs n’est point à Monaco même, mais au bas du rocher, au fond du port : il serait incommode pour les voyageurs de loger dans la place, qui se ferme et s’ouvre à des heures réglées, comme toutes les villes de guerre.”
Arrivée à Monaco est un texte découvert dans le livre “Voyage en Savoie, en Piémont, à Nice et à Gènes” d’Aubin-Louis Millin, publié en 1816.