Combats de rue à Nice est une histoire qui raconte les batailles épiques du Carnaval.
» L’attaque des chars du Carnaval de Nice réunit tous les combattants de la rue.
En travers de toutes les rues aboutissant au Corso, des tribunes ont été élevées sur des charpentes ; les combattants sur ces plates-formes ont des caisses pleines de plâtre, ils lancent les confetti avec des truelles sur tout ce qui s’approche ou vident des sacs sur la foule ; outre ces postes haut perchés, on a établi partout où l’on a pu dans la devanture des magasins, à mi-hauteur, des petites loges coquettement arrangées.
Des combats singuliers s’engagent entre les piétons et ces loges, plus accessibles que les tribunes et les balcons.
La lutte est encore plus chaude devant la grande tribune qui ferme le Corso du côté de la place des Phocéens. C’est un véritable orage, les occupants de la tribune ont affaire à des acharnés armés de cuillères à confetti du plus fort calibre et bien pourvus de munitions, qui opèrent un siège en règle. Les chars, en passant, cinglent à la fois assiégeants et assiégés ; il y a des centimètres de confetti par terre.
Sur tout le parcours de la cavalcade, de la gare au Corso, en passant par les quais du Paillon, l’animation est la même ; des avalanches de plâtre tombent des fenêtres et des balcons et les confetti grêlent partout. »
Combats de rue à Nice est un texte tiré de la revue « La vie élégante » de 1882.