Destruction de l’église St-Nicolas à Monaco

par JMS
Destruction de l'église St-Nicolas à Monaco

Destruction de l’église St-Nicolas à Monaco est un article qui rappelle l’histoire des premiers édifices religieux construits dans la principauté.

 » Les titres de l’abbaye de Saint-Pons à Nice mentionnent, en 1078, parmi ses dépendances, la chapelle de Sainte-Dévote, située au nord du port de Monaco, dans le ravin des Gaumates, à l’endroit où la tradition voulait que le corps de la sainte eût abordé

De son côté, le cartulaire de l’évêché de Nice enregistre, pour cette même année 1078, la donation par des Turbiasques à l’évêque Archambaud de l’église Sainte-Marie, nouvellement construite sur le port même, tout près de l’angle sud-ouest, église dont il ne reste plus de trace depuis le XVI » siècle.

Influence de Gênes à Monaco

Il n’y a trace d’édifices religieux, comme d’habitations, sur le rocher de Monaco, qu’après que les Génois furent venus le fortifier et y construire les deux citadelles.

Au milieu du XIIIème siècle, on note l’existence de deux chapelles.

L’une, celle de Saint-Martin, existait déjà au mois de juin 1247 lorsque le pape la réunit à l’abbaye de Saint-Pons. C’est, par conséquent, la plus ancienne église construite sur le plateau elle était située tout près du Château Neuf ses vestiges ont disparu depuis le XVIIIème siècle.

La seconde chapelle est celle de Saint-Jean-Baptiste. Elle avait été construite dans l’enceinte du Château Vieux et le long du rempart au-dessus de la Condamine, dans la partie la plus rapprochée de la porte de la citadelle; elle était spécialement destinée, par la bulle de fondation du mois de décembre de la même année 1247, aux Génois habitant la forteresse ou s’y trouvant de passage.

Le pape permit, en effet, aux Frères Prêcheurs de Gênes d’en poser la première pierre et d’y administrer les sacrements.

Consécration d’une église à St-Nicolas

Le besoin d’une grande église ne dut se faire sentir que lorsque la population eut fortement augmentée ce qui put se présenter dès l’époque où la communauté monégasque reçut de la République de Gênes des privilèges semblables à ceux de Portovenere et de Bonifacio.

Cette nouvelle église allait être consacrée à Saint-Nicolas.

Aucun texte ne vient préciser l’époque exacte de sa construction. Mais, en recoupant différents documents authentiques, elle ne peut remonter au-delà de la seconde moitié du XIIIème siècle.

L’église Saint-Nicolas se composait, dans son plan primitif, d’une grande nef flanquée de bas-côtés et interrompue par un large transept au fond duquel régnait une abside rectangulaire accompagnée de quatre chapelles. Un clocher carré, sans caractère, s’élevait dans l’angle nord du transept, contre la nef.

L’édifice avait une longueur totale de trente-neuf mètres sur une largeur de vingt deux mètres au transept ; la grande nef et les bas-côtés mesuraient ensemble douze mètres de largeur.

D’aspect rudimentaire au début, elle a progressivement été agrandie et ornée de retables et de tableaux.

Depuis Honoré II, l’église Saint-Nicolas n’a plus subi de modifications appréciables jusqu’au jour de sa destruction en 1874.

En effet, elle a fait place à la cathédrale de Monaco.

Destruction de l’église St-Nicolas à Monaco s’inspire d’un texte de Gustave Saige paru dans le « Bulletin monumental » de la société française d’archéologie de 1890.

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