En autorail de Nice à Tende (5)

par JMS
En autorail de Nice à Tende (5)

Ce cinquième épisode d’En autorail de Nice à Tende (5) décrit le parcours suivi depuis la gare de Breil à celle de Tende sur la ligne de chemin de fer entre Nice et Coni.

” On quitte la gare de Breil. A nouveau un viaduc : mais dans ce nouveau tronçon les ouvrages ont été reconstruits en béton précontraint.

Pourtant leur style moderne possède le plus souvent une grande élégance, tel le pont de Saorge qui enjambe la Roya à 60 mètres de hauteur et celui du Scarassoui, en courbe celui-ci, mais du même type, tout aussi léger à la vue et bien inséré dans le paysage.

Beauté de la ligne Nice-Coni

La gare de Fontan, dont le village présente un aspect encore niçois et provençal, dessert, à quelque distance de là, dans un site majestueux, le village de Saorge.

Mais bientôt le train s’engage dans des gorges sauvages avant de franchir le pont du Scarassoui et d’emprunter, sitôt après, un souterrain entrecoupé de passages à l’air libre.

On aperçoit là-haut, plus haut, l’endroit où le train débouchera après avoir accompli sous terre une boucle complète.

C’est un ouvrage du même type, mais encore plus parfait, formant une spirale parfaite qui permet ensuite de sortir du tunnel soixante mètres plus haut qu’on y était entré.

Gares désaffectées sur Nice-Coni

Des viaducs à la forme ancienne, reposant sur de massifs piliers de pierre, des passages en corniche, des aperçus sur la voie plus haut et plus bas, des vues sur des pittoresques villages juchés dans la montagne, la Roya dont les flots tumultueux coulent en contrebas et que franchit la voie à diverses reprises, des gares impressionnantes et disproportionnées, certaines désaffectées, mais fort heureusement conservées et converties en colonies de vacances, les arrêts afin que le convoi descendant vienne vous croiser, dans des ” gares ” devenues bien souvent des haltes sans aucun chef de gare ni employé, autant de motifs différents d’intérêt, de curiosité, de pittoresque et même d’amusement dans leur aspect parfois anachronique.

Et c’est ainsi que l’on s’élève à une altitude supérieure à 800 mètres et que l’on parvient à la gare de Tende où peut s’achever l’excursion ferroviaire. D’autres, plus ” aventureux ” ou qui simplement disposent de plus de temps pourront pousser, une heure plus loin, au delà de la frontière, jusqu’à Coni ou Cuneo en italien ou même jusqu’à Turin…”

Ce cinquième épisode d’En autorail de Nice à Tende (5) est extrait de “Sites et Monuments”, bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique générale de la France, paru en avril 1981.

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