Flots déchaînés sur la promenade des Anglais est un récit qui raconte les effets désastreux d’une tempête sur la ville.
” La promenade des Anglais est sauvée !
Notre expression ne paraîtra pas exagérée à ceux qui ont pu constater ce matin les cruels ravages de la tempête du 4 novembre, car non-seulement la contre-allée, mais la chaussée elle-même a été envahie par les coups de mer qui ont pénétré jusque dans les jardins et dans les ruelles conduisant à la rue de France.
Sur une longueur de plus de cinq mètres, le spectacle est navrant ; les baraques des établissements balnéaires ont été transportés sur le bord de la chaussée ; quelques-unes ont été broyées ; d’énorme barres de fer ont été tordues comme des fétus ; des arbustes de la plus belle venue ont été arrachés, dispersés, et avec eux des bancs et balustrades gardant les plantations.
Sur la chaussée, c’est un triste pêle-mêle de galets, de limons, de planches, de roseaux, de débris de toute sorte ; à la hauteur de l’hôtel Victoria on croirait voir les épaves d’un naufrage.
On doit la conservation de notre belle promenade des Anglais, au talus en pierre, établi au contrefort sur la plage ; ce talus a résisté admirablement, pas une pierre n’a été enlevée par la force des lames.”
Flots déchaînés sur la promenade des Anglais est un texte issu du journal “Le Messager du Midi” du 29 novembre 1862. Il est précédé d’un article intitulé “Flots déchaînés sur Nice”.