Charmes de Nice

par JMS
Charmes de Nice

Charmes de Nice est un récit qui raconte les étonnements d’un voyageur français découvrant la ville.

” Antibes est la dernière ville que l’on rencontre avant d’atteindre le Var, large torrent qui sert de limite aux États sardes et à la France.

Un pont de bois, puis une allée verdoyante conduisent à Nice où l’on arrive en quelques minutes.

Il y a deux villes bien distinctes à Nice la vieille ville et la nouvelle, la Nice italienne et la Nice anglo-française.

La première avec ses rues étroites, tortueuses et mal aérées, ses maisons peintes à fresque et ses madones.

La seconde appelée faubourg de marbre à cause d’une colonne érigée en souvenir de la venue à Nice du pape Paul III en 1538 ; ses rues sont spacieuses et tirées au cordeau ; ses maisons régulièrement percées, sa population élégante ; c’est la ville des étrangers et particulièrement des Anglais.

Pendant six mois de l’année, les habitations transformées en hôtels garnis retentissent chaque soir du bruit des fêtes que donne l’opulente aristocratie de tous les pays.

A l’endroit de la promenade dite des Anglais, nous sommes réservés car les piétons les plus intrépides redoutent de s’y hasarder, menacés, qu’ils sont d’être engloutis par les flots de poussière qui l’envahissent presque toute l’année.

En revanche, nous accorderons volontiers toute notre admiration à la superbe terrasse qui s’élève fièrement sur les bords de la mer ; elle est regardée comme l’une des plus belles du monde.

Une excellente musique militaire placée aux pieds de la terrasse, vient chaque soir charmer un auditoire composé de ce que la ville compte de plus élégant et de plus distingué.”

Charmes de Nice est un texte découvert dans le livre “Souvenirs de voyage d’un Provinois dans le nord de l’Italie : années 1856-1858” d’Émile Bourquelot, édité en 1859.

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