L’épisode n° 52 des Mystères de la Riviera concerne le Boulevard de la Croisette à Cannes.
” Cannes se développe en arc de cercle autour de la plage.
La rue d’Antibes, qui est la voie principale, s’étend d’un bout à l’autre dans le même sens : boutiques élégantes, étalages de pâtisserie et de confiserie dignes d’une grande ville.
Beauté du bord de mer à Cannes
Les rues transversales vont à la mer, la corde du grand arc est le boulevard de la Croisette, belle chaussée de 2 à 3 kilomètres depuis le port jusqu’à la pointe orientale.
Plus tard, réuni au boulevard du Midi, il mesurera6 kilomètres depuis la Bocca.
Planté de platanes et de palmiers, il offre aux promeneurs un long trottoir bitumé longeant la mer.
Le spectacle est saisissant par un soleil radieux, et tout serait parfait sans la poussière qui se transforme en boue blanchâtre quand il pleut. L’empierrement calcaire en est la cause pourquoi ne pas user de la pierre dure ?
L’ extrémité ouest aboutit aux allées de la Liberté, promenade où se dresse en marbre la tête expressive de Lord Brougham.
A côté est le port et l’embarcadère des vapeurs.
La pointe de la Croisette à Cannes
La pointe de la Croisette est plus solitaire elle a aussi un petit embarcadère pour les îles.
De ce côté se trouve la villa des Dunes, un souvenir de l’impératrice russe, le jardin des Hespérides ainsi que la Réserve pour manger des huîtres et de la bouillabaisse.
Les hôtels bordent la Croisette: depuis le Splendide des allées jusqu’à l’hôtel de la plage. Au centre, l’hôtel Gonnet tenu à la française et modéré de prix, eut l’honneur d’abriter le président du Consei ; il a contre lui sa distribution, ayant été formé par le replâtrage de deux villas.
Le Grand hôtel, Gray et Albion, séparés de la rive par de grands jardins sont plus luxueux et plus chers, 15 à 25 francs.
Ne quittons pas la Croisette sans parler du bain de mer.
L’établissement est convenable une vingtaine de cabines dont 6 pour bains de mer chauds ; l’eau est prise cinquante mètres par une pompe.”
Le Boulevard de la Croisette à Cannes est un texte découvert dans le livre “Villes d’hiver et bains de mer de la Corniche franco-italienne” par le docteur Auguste Labat, édité en 1898.