Le chemin des Pêcheurs à Monaco est un récit qui décrit le passé d’une promenade peu connue dans la Principauté.
» A gauche de l’entrée de l’usine à gaz de Monaco, un chemin étroit descend vers la plage, passe devant un débarcadère spécial pour cette usine, puis se continue à la base du rocher.
C’est le chemin des Pêcheurs, ainsi nommé parce qu’il est gagné sur les rochers à fleur d’eau, où fréquentent les amateurs de pêche à la ligne.
Terminée en 1883, cette curieuse promenade contourne le cap de Monaco, en suivant hardiment les méandres capricieux formés par les rochers du bord de la mer.
A la pointe extrême du rocher, le chemin passe devant le Fort Antoine, dont la masse robuste porte le blason des Grimaldi. Une échauguette est au coin du premier étage du fort.
Le Fort Antoine marque l’emplacement où les premiers occupants de la presqu’île, les Phéniciens, élevèrent le premier temple à leur dieu Melqart ou Hercule.
Un chemin méconnu
Le Chemin des Pêcheurs, après avoir contourné la pointe du rocher, continue sur le front sud-ouest de la presqu’île, passant sous des rochers à pic couronnés de vieux bastions tapissés de plantes grasses, où s’accrochent partout en nombre prodigieux les raquettes des figuiers de barbarie.
C’est sur ce front sud-ouest du rocher, dans un endroit particulièrement propice, puisque les courants d’air marin enlèvent et épurent toute odeur, que sont dissimulés divers services.
C’est d’abord l’Abattoir de Monaco, bâti sur un replat du rocher nommé Ciappaira.
En face de l’Abattoir, se trouve la station électrique de la Société Monégasque ; au-dessus, la prison cellulaire.
Le Chemin des Pêcheurs se termine après l’Abattoir, à l’Est d’une petite anse formée entre la pointe de la Ciappaira et la pointe Saint-Martin. »
Le chemin des Pêcheurs à Monaco est un texte découvert dans le journal « La Semaine niçoise » du 15 septembre 1902.