Le pigeonnier de Monaco décrit le dispositif qui permettait de loger les volatiles servant pour le Tir aux pigeons.
» A cent mètres environ du tir aux pigeons, à droite et en se tournant toujours du côté de la mer est situé le pigeonnier composé de trois corps de bâtiments se touchant et offrant ensemble une longueur de près de 50 mètres sur 7 ou 8 mètres de largeur.
Le pigeonnier compte cinq pièces numérotées qui sont :
1° La chambre du gardien chargé de nourrir ai de surveiller les volatiles ;
2° Une chambre contenant la nourriture de ces derniers ;
3° et 4° Une pièce destinée à prendre les pigeons au moyen d’un filet retenu au plafond et qu’on laisse descendre sur les petits animaux ;
5° La grande pièce des pigeonniers. Elle mesure intérieurement vingt mètres environ de longueur et six de large. Au milieu de cette pièce, sur la dalle, court un abreuvoir couvert en zinc. A chaque extrémité est placée une borne-fontaine servant à l’alimentation de l’abreuvoir. Sur les deux côtés, retombant le long des grillages, existent des perchoirs pouvant porter cinq ou six mille pigeons.
La dernière et sixième pièce est en plus petit ce qu’est la précédente.
Un clocheton surmonte le pigeonnier en son milieu. Percé de plusieurs ouvertures, les pigeons peuvent, grâce à elles, rentrer dans leur demeure, mais ils n’en peuvent pas sortir. Ce système est aussi simple qu’ingénieux. »
Le pigeonnier de Monaco s’intègre dans une description du Tir aux pigeons par Charles Limouzin et Gaston de Paris dans un livre intitulé « L’hiver 1876 à Nice et à Monaco, Cannes et Menton ».