Les navires d’exploration du prince de Monaco

par JMS
Les navires d'exploration du prince de Monaco

Les navires d’exploration du prince de Monaco détaille tous les bâtiments utilisés par souverain pour ses campagnes en mer.

” Secondé par son fidèle ami Regnard, le prince Albert 1er de Monaco s’était passionné pour les explorations scientifiques sur les océans.

Les hirondelles du prince de Monaco

C’était d’abord sur une simple goélette à voile de 200 tonneaux, l’Hirondelle, frétée dès 1873 et aménagée surtout comme yacht de plaisance, qu’il avait procédé à des sondages atteignant jusqu’à 2.870mètres de fond.

Pendant quinze ans, il avait conduit ce frèle navire à travers l’Atlantique, de Terre-Neuve à Madère et aux Açores.

Puis, après ce prélude, il poursuit et développe plus hardiment ses explorations.

En 1891, il fait construire un nouveau yacht, la Princesse-Alice, frois-mâts goélette de 600 tonneaux, marchant à la voile et à la vapeur, avec lequel il pousse ses sondages jusqu’à 3.560 mètres de profondeur et étudie particulièrement au sud-ouest de Madère la grande dépression à laquelle on a donné le nom de fosse de Monaco.

A mesure que l’expérience acquise apprend les perfectionnements qu’il convient d’apporter dans l’outillage et l’aménagement des navires destinés à ces explorations, de nouveaux bâtiments remplacent les anciens.

Alice au pays des merveilles

C’est, en 1897, la Princesse-Alice-II, navire en acier de 1.420 tonneaux, filant 13 nœuds, muni d’un treuil perfectionné et de laboratoires mieux disposés.

Vient ensuite, en 1911, l’Hirondelle-II, de 1.650 tonneaux, filant 15 nœuds et pourvue de la télégraphie sans fil. Ce bateau fait l’objet du Mystère 32 de Passion Riviera.

Les sondages exécutés dans ces expéditions ont porté sur une très vaste étendue de l’Atlantique entre le 81° degré de latitude Nord et le 12″, du Spitzberg jusqu’au sud des Iles du Cap-Vert.

Le Prince put ainsi dresser une carte bathymétrique de l’Océan en 24 feuilles, monument scientifique de haute valeur.

De même, il fit l’étude, non seulement des fonds marins sondés jusqu’à 6.035 mètres, mais aussi des courants de l’Atlantique Nord, à l’aide de grands flotteurs en métal, lancés de l’Hirondelle, au nombre de 1.675 de 1885 à 1889.

En même temps les courants atmosphériques étaient explorés au moyen de ballons-sondes et de cerfs-volants, jusqu’à 16.500 mètres de hauteur, en pleine stratosphère.

Entre autres résultats pratiques, ces recherches sur les courants marins permirent, au lendemain de la Grande Guerre, d’indiquer les directions dans lesquelles étaient déportées les mines sous-marines, si abondamment semées dans la mer du Nord et la Manche, notamment le trajet de celles qui erraient entre la Manche, les Canaries et les Antilles, et qui devenaient pour la navigation un danger fort menaçant.

L’étude de la vie marine fut vraiment pour le Prince un sujet de prédilection.”

Les navires d’exploration du prince de Monaco extrait du “Bulletin de l’Académie nationale de médecine” du 12 décembre 1933.

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