Nice avant la France (1) est un récit qui reprend les souvenirs de M. R. Morrison sur la ville en 1843.
« Quand j’ai connu Nice, nous dit-il, le comté faisait alors partie du territoire du Royaume de Sardaigne, et la frontière française était à la rivière du Var.
Il n’y avait pas de quais au Paillon, il n’y avait pas de Jardin Public, ni de Promenade des Anglais.
Le bureau de Poste était alors à l’extrémité est de la rue du Pont Neuf, et était un établissement très primitif.
En venant à l’ouest du bureau de Poste, du côté nord de la rue, se trouvait un entrepôt anglais de tapis et de meubles tenu par un Anglais nommé Messiah, et à côté se trouvait l’échoppe de Mme Hammand, une couturière anglaise.
A l’angle de la place Saint-Dominique, côté ouest, le consul britannique avait son bureau.
À l’extrémité ouest de la rue se trouvait Weeks, le tailleur et mercier anglais.
Une autre maison de commerce anglaise était celle de M. Berlandina, épicier, qui était située rue Saint-François do Paule, tout près du théâtre.
Le marché à cette époque, et de nombreuses années après, se tenait sur la Piazza St. Reparata, et de 7h à 10h tous les matins, toutes les rues étroites qui y menaient étaient presque bloquées par les acheteurs et les vendeurs.
Le Corso Saleya et la Terrasse étaient les promenades à la mode.
Ce qui m’a paru très notables, c’étaient alors les habitudes observées par les Niçois : se lever tôt et se coucher à huit ou neuf heures du soir. Alors qu’à sept heures du matin la ville était aussi animée qu’à midi maintenant, le soir tout était calme à huit ou neuf heures. »
Nice avant la France (1) est un texte découvert dans le journal « The Nice Times » du 20 décembre 1885. Cet article a une suite intitulée Nice avant la France (2).