Pas d’hypnotisme à Nice est une histoire qui relate cette interdiction municipale.
” Le maire de Nice vient d’interdire les expériences d’hypnotisme dans notre ville.
Jeudi soir en effet, l’ukase municipal a été signifié à M. Pickman qui devait donner une séance publique dans la salle du Kursaal.
Que ledit arrêté eût été pris à Puget-Théniers ou à Sisteron, nous n’y aurions vu aucun mal, les municipalités de ces villages s’étant toujours distinguées par leurs décisions baroques, mais dans une ville intelligente, progressiste et boulevardière comme la nôtre, des arrêtés aussi provinciaux surprennent à bon droit.
Il y a une cinquantaine d’années, l’hypnotisme pouvait paraître encore un exercice diabolique ; mais aujourd’hui la science s’en est mêlée et tous les actes mystérieux de la pensée sont rentrés dans le domaine public.
En outre, ce qui paraît encore plus étonnant à nos yeux, c’est que cette décision ait été prise après que ledit M. Pickman avait donné une série de représentation au théâtre du Casino à Nice, avec grand succès du reste.
Mystères et scrupules municipaux !
Une remarque. Un agent de police avait été placé à la porte du Kursaal, pour faire fermer l’établissement au cas où des expériences d’hypnotisme auraient eu lieu.
M. Pickman aurait dû l’endormir ; puisque cela lui est si facile ! “
Pas d’hypnotisme à Nice est un texte issu du journal “Nice artistique” du 23 février 1890.