Rien ne va plus à Monaco est un récit qui relate la création du Casino de Monte-Carlo.
» A Monaco, Charles III, le prince ami de Napoléon III, n’était pas dans une situation financière enviable vers 1860.
Privé du plus clair de ses revenus par la révolte des 7.000 Monégasques de Menton et Roquebrune qui s’étaient affranchis de sa domination, le prince Charles en était réduit à une modeste population de 1.200 habitants, sans grandes ressources, qui vivaient de la pêche.
Mais, lorsque MM. Napoléon Langlois et Albert Aubert vinrent offrir en 1856 au prince Charles III la planche de salut, sous la forme d’un établissement où l’on jouerait la roulette et le trente et quarante, qui triomphaient alors à Baden-Baden et à Ems.
Le casino s’installa d’abord à Monaco dans une maison d’apparence modeste (l’actuelle caserne des carabiniers), située sur la place du Palais. Cet aménagement fut bientôt abandonné.
Les salles de jeu furent transportées au palais de La Condamine. Là encore, elles séjournèrent peu de temps.
On les réinstalla de nouveau dans la villa Garbarini, à Monaco.
Ces déménagements à courte échéance, les changements fréquents des concessionnaires qui se retiraient en vendant leur privilège ne témoignaient pas d’une bien grande prospérité. Le casino de l’époque ne brillait guère.
Charles III avait exigé finalement que le casino fût élevé sur le plateau des Spélugues, situé à un kilomètre de la vieille ville de Monaco.
A cette occasion-, le prince donna la mesure de sa sollicitude et de l’intérêt qu’il portait au nouveau casino, en le couvrant de son nom.
Dans un décret signé de sa main, il donna le nom de Monte-Carlo à l’emplacement où allait être édifié le nouvel établissement.
Le 13 mai 1858, la première pierre du casino actuel fut posée solennellement par le jeune prince héréditaire, le futur Albert 1er, jusque-là, le transport par terre ou par mer était long et difficile. »
Rien ne va plus à Monaco est un texte issu du journal « Les Nouvelles de Versailles » du 18 janvier 1938.