Passion Riviera
LE BLOG DES MEMOIRES DE LA RIVIERA
  • Accueil
  • FRANCE
  • ITALIE
  • MONACO
  • A propos
  • Contact
Etiquette:

autorail

En autorail de Nice à Tende (6)
FRANCEITALIE

En autorail de Nice à Tende (6)

par JMS 16 août 2022

Ce dernier épisode d’En autorail de Nice à Tende (6) chemine entre la ville de Tende, le parc du Mercantour et la vallée des Merveilles.

 » La petite ville de Tende offre au touriste suffisamment d’attraits pour le retenir quelque temps, avant de retourner vers l’agitation et les foules de la côte.

Les charmes de Tende

Il ne faut pas manquer de visiter à loisir la vieille ville qui s’étage au-dessous des ruines d’un château des Lascaris.

Elle a conservé beaucoup de caractère avec ses ruelles tortueuses impraticables aux automobiles, ses escaliers, ses passages couverts, ses toits garnis de lauzes, ses maisons qui semblent se superposer au flanc de la montagne.

Et puis, n’est-ce pas ici la porte du parc national du Mercantour ?

En pleine nature dans le Mercantour

Pas moins de trente années auront été nécessaires pour aboutir à sa réalisation, trente années de pourparlers et de discussions avec les représentants des intérêts locaux, de marchandages aussi et de compromis.

Si bien que le contour du parc du Mercantour, tel qu’il a été finalement établi n’est plus qu’une véritable dentelle et que la protection réelle de la faune en sera rendue extrêmement difficile.

Tende est également la voie d’accès à la Vallée des Merveilles, située autour du mont Bego, entre 2.000 et 2.500 mètres d’altitude, à l’intérieur du parc national.

Beauté de la vallée des Merveilles

C’est là le plus vaste ensemble de gravures rupestres de France : s’il est impossible d’en donner le nombre exact, on peut dire avec certitude qu’elles sont plus de cent mille, qui ont été piquées par martelage des rochers avec des galets de quartz par nos ancêtres du deuxième millénaire avant notre ère.

Elles représentent des têtes d’animaux cornus, parfois attelés à un araire, des armes, des dessins géométriques et plus rarement des figurations humaines.

Cet ensemble incomparable a bien évidemment suscité la convoitise de pillards, et il n’était pas rare il y a quelque temps d’en trouver des fragments détachés chez certains antiquaires…

Cette vallée, qu’on n’atteignait qu’à pied, au coeur du parc naturel, ne voilà-t-il pas que, maintenant, des  » jeeps  » sont autorisées à y véhiculer des touristes, quelles qu’en puissent être les conséquences pour la faune et la flore…

La légère amertume de ces dernières réflexions ne doit surtout pas décourager le touriste en vacances ou de passage sur la côte d’emprunter lui-même, à son tour, cette ligne de chemin de fer et de parcourir sans hâte ce trajet.

Il ne regrettera pas cette excursion hors des routes balisées, à l’allure nonchalante de cet autorail d’intérêt local. »

Ce dernier épisode d’En autorail de Nice à Tende (6) est extrait de « Sites et Monuments », bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique générale de la France, paru en avril 1981. Ces 6 épisodes sont dus à la plume de Pierre Joste.

Vous pouvez lire le premier épisode en cliquant ICI

0 FacebookTwitterPinterestEmail
En autorail de Nice à Tende (5)
FRANCEITALIE

En autorail de Nice à Tende (5)

par JMS 9 août 2022

Ce cinquième épisode d’En autorail de Nice à Tende (5) décrit le parcours suivi depuis la gare de Breil à celle de Tende sur la ligne de chemin de fer entre Nice et Coni.

 » On quitte la gare de Breil. A nouveau un viaduc : mais dans ce nouveau tronçon les ouvrages ont été reconstruits en béton précontraint.

Pourtant leur style moderne possède le plus souvent une grande élégance, tel le pont de Saorge qui enjambe la Roya à 60 mètres de hauteur et celui du Scarassoui, en courbe celui-ci, mais du même type, tout aussi léger à la vue et bien inséré dans le paysage.

Beauté de la ligne Nice-Coni

La gare de Fontan, dont le village présente un aspect encore niçois et provençal, dessert, à quelque distance de là, dans un site majestueux, le village de Saorge.

Mais bientôt le train s’engage dans des gorges sauvages avant de franchir le pont du Scarassoui et d’emprunter, sitôt après, un souterrain entrecoupé de passages à l’air libre.

On aperçoit là-haut, plus haut, l’endroit où le train débouchera après avoir accompli sous terre une boucle complète.

C’est un ouvrage du même type, mais encore plus parfait, formant une spirale parfaite qui permet ensuite de sortir du tunnel soixante mètres plus haut qu’on y était entré.

Gares désaffectées sur Nice-Coni

Des viaducs à la forme ancienne, reposant sur de massifs piliers de pierre, des passages en corniche, des aperçus sur la voie plus haut et plus bas, des vues sur des pittoresques villages juchés dans la montagne, la Roya dont les flots tumultueux coulent en contrebas et que franchit la voie à diverses reprises, des gares impressionnantes et disproportionnées, certaines désaffectées, mais fort heureusement conservées et converties en colonies de vacances, les arrêts afin que le convoi descendant vienne vous croiser, dans des  » gares  » devenues bien souvent des haltes sans aucun chef de gare ni employé, autant de motifs différents d’intérêt, de curiosité, de pittoresque et même d’amusement dans leur aspect parfois anachronique.

Et c’est ainsi que l’on s’élève à une altitude supérieure à 800 mètres et que l’on parvient à la gare de Tende où peut s’achever l’excursion ferroviaire. D’autres, plus  » aventureux  » ou qui simplement disposent de plus de temps pourront pousser, une heure plus loin, au delà de la frontière, jusqu’à Coni ou Cuneo en italien ou même jusqu’à Turin… »

Ce cinquième épisode d’En autorail de Nice à Tende (5) est extrait de « Sites et Monuments », bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique générale de la France, paru en avril 1981.

Vous pouvez lire le prochain épisode en cliquant ICI

0 FacebookTwitterPinterestEmail
En autorail de Nice à Tende (4)
FRANCEITALIE

En autorail de Nice à Tende (4)

par JMS 2 août 2022

Ce quatrième épisode d’En autorail de Nice à Tende (4) détaille le parcours suivi depuis la gare de Nice jusqu’à celle de Breil sur la ligne de chemin de fer entre Nice et Coni.

 » Pourquoi la S.N.C.F. ne songe-t-elle pas à une exploitation touristique de la ligne Nice-Coni ? Ne devrait-elle pas penser à cette importante clientèle potentielle ?

Car peu de trajets présentent autant de beautés, autant de pittoresque, peu de lignes rassemblent sur un parcours aussi limité autant d’ouvrages d’art ; ponts, viaducs, tunnels.

En voiture sur Nice-Coni

En gare de Nice l’autorail côtoie les grands rapides internationaux mais il les quitte pour prendre la direction du nord et s’engager hardiment vers la montagne.

Après avoir traversé l’agglomération niçoise, il va bientôt trouver sa voie unique et prendre sa vitesse de croisière pour gravir les pentes et emprunter les sinuosités du parcours.

Commençant sans tarder son ascension qui le portera bientôt à plus de 300 mètres d’altitude, il remonte la vallée du Paillon. On ne peut manquer d’avoir au passage, un regard admiratif vers le vieux village de Peillon, fièrement fiché sur son éperon rocheux.

Les viaducs franchissent les ravins parmi les pins, la ligne s’engage dans les gorges, disparaît dans les tunnels rencontre bientôt un paysage nettement montagnard, domine de façon assez impressionnante le torrent qui roule en contrebas.

Des dispositifs de protection permettent de signaler un éventuel éboulement, et de bloquer les signaux en cas de danger.

Ouvrages d’art sur Nice-Coni

Entre l’Escarène et Sospel, c’est un vallon verdoyant que parcourt la voie ferrée à moins que, entre temps, on ne se trouve plongé dans l’obscurité d’un souterrain qui permet de traverser une arête rocheuse – l’un d’entre eux, long de 5939 mètres étant le plus long exploité actuellement sur le territoire français.

Certains des ponts et viaducs ont été reconstruits sur leur dessin d’origine – l’un à arche transversale, un autre en courbe reposant sur sept arches d’une longueur totale de 140 mètres : les ponts de Caï franchissant la Bévéra et la Basséra, non loin de leur confluent.

Et voici qu’on aperçoit en contrebas, un viaduc surplombant l’autre, la ligne provenant de Vintimille qui vient faire sa jonction peu avant l’entrée dans la gare de Breil.

Entrée en gare de Breil

Breil et son vieux village dans un bassin verdoyant cerné par la montagne et arrosé par la Roya qui s’y élargit et s’y calme en un lac artificiel.

Breil et sa gare internationale, majestueuse et démesurée selon l’éthique mussolinienne.

Breil et son poste de contrôle centralisé qui permet de régler et surveiller le trafic entre cette gare et Coni ; tandis que de Nice à Breil, la signalisation reste bien vétuste… »

Ce quatrième épisode d’En autorail de Nice à Tende (4) est extrait de « Sites et Monuments », bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique générale de la France, paru en avril 1981.

Lire l’épisode suivant en cliquant ICI

0 FacebookTwitterPinterestEmail
En autorail de Nice à Tende (3)
FRANCEITALIE

En autorail de Nice à Tende (3)

par JMS 26 juillet 2022

Ce troisième épisode d’En autorail de Nice à Tende (3) raconte les destructions de la seconde guerre mondiale puis la renaissance de la ligne de chemin de fer Nice-Coni.

 » La deuxième guerre mondiale vint interrompre la liaison ferroviaire entre Nice et Coni. Ainsi, en 1940, puis en 1943 et 1944, les troupes françaises, italiennes et allemandes prirent chacune leur part à la destruction de nombreux ouvrages d’art.

En 1947, par référendum, les communes de Tende et de la Brigue proclamèrent leur rattachement à la France.

Longues discussions pour Nice-Coni

Des années de discussions, et des réunions multiples de diverses commissions furent encore nécessaires, durant lesquelles il fallut faire obstacle aux partisans de la transformation de la voie ferrée en voie routière.

Enfin, put être signée en 1970 une convention intergouvernementale : la reconstruction de la ligne serait effectuée, en territoire français, par la France ; quant au financement, il serait assuré pour l’essentiel par l’Italie.

Les études de réalisation purent alors commencer, mais les travaux de reconstruction proprement dits ne débutèrent qu’en 1976.

Et c’est le 6 octobre 1979 que put avoir lieu l’inauguration officielle de la remise en service de la ligne.

Ainsi donc, après une courte période d’activité entre 1928 et 1939, se trouvait enfin rétablie une voie de communication dont la conception remontait au mileu du XIXème siècle…

Avenir incertain pour Nice-Coni

Et, si les Italiens n’avaient manifesté pour cette ligne un tel intérêt, s’ils n’y participaient pas activement, n’y aurait-il pas lieu de craindre que la S.N.C.F. ne s’en soit désintéressée et ne l’ait désaffectée ?

Elle ne lui porte d’ailleurs qu’un intérêt limité, car la section méridionale de la ligne française, entre Breil et Nice, exigerait une importante modernisation d’équipement et notre société nationale ne semble pas prête à faire l’effort indispensable. »

Ce troisième épisode d’En autorail de Nice à Tende (3) est extrait de « Sites et Monuments », bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique générale de la France, paru en avril 1981.

Consulter l’épisode suivant en cliquant ICI

0 FacebookTwitterPinterestEmail
En autorail de Nice à Tende (2)
FRANCEITALIE

En autorail de Nice à Tende (2)

par JMS 19 juillet 2022

Ce second épisode d’En autorail de Nice à Tende (2) relate la construction et la première mise en exploitation de la ligne de chemin de fer entre Nice et Coni.


 » Une convention peut donc être signée, le 6 juin 1904, entre les gouvernements français et italien, chacun d’entre eux devant étudier et construire la part lui revenant d’une ligne Nice-Coni par Sospel, une branche s’en détachant pour joindre Vintimille.


Cette ligne est concédée, pour le tronçon français, à la compagnie P.L.M. ou Paris-Lyon-Méditerranée.


Pour leur part, les Italiens menèrent leurs travaux avec célérité.


Mais, de notre côté, la construction, qui avait commencé en 1909, subit une longue interruption imputable à la première guerre mondiale, et les travaux ne furent achevés qu’en 1928.


La compagnie P.L.M. peut alors ouvrir à l’exploitation la ligne de Nice à Breil vers Coni, avec embranchement de Breil vers le sud, en direction de Vintimille.


Ce dernier tronçon traversait une portion de territoire français que les trains franchissaient portes fermées.


La distance par voie ferrée de Berne à Nice, auparavant de 902 kilomètres par Genève, Lyon et Marseille, était ainsi réduite à 592 km.

Et, en 1939, cette ligne n’était pas utilisée seulement par le trafic local, elle était empruntée également par certains express internationaux reliant Bâle à Turin puis Nice ou Vintimille. »


Ce second épisode d’En autorail de Nice à Tende (2) est extrait de « Sites et Monuments », bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique générale de la France, paru en avril 1981.

Consulter l’épisode suivant en cliquant ICI

0 FacebookTwitterPinterestEmail

NOS ILLUSTRES

NOS ILLUSTRES

Catherine Ségurane

...Catherine Ségurane est une héroïne niçoise qui s'illustra lors du siège de Nice en 1543...

TOUJOURS EN CONTACT

Facebook Twitter Instagram Email

Articles les plus lus

  • 1

    Arrestation d’un anarchiste à Monaco

  • 2

    Episode 6 des Mystères de la Riviera

  • 3

    The valley of Costebelle near Hyères

  • 4

    Folle équipée entre Nice et Vence-épisode 2

  • 5

    L’âne de la Reine Victoria à Nice

Catégories

  • FRANCE (1 215)
  • ITALIE (121)
  • MONACO (342)
  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram
  • Email

Passion Riviera - Le blog des mémoires de la Riviera


Retour en haut de la page
Passion Riviera
  • Accueil
  • FRANCE
  • ITALIE
  • MONACO
  • A propos
  • Contact