A l’hôtel de Paris à Monte-Carlo est un récit qui évoque ce bel établissement peu de temps après son ouverture.
» A l’approche de la nuit, nous sortîmes dans les jardins de Monte-Carlo pour voir l’illumination qui a lieu tous les soirs.
Puis, nous allâmes visiter le nouvel hôtel de Paris, si beau et si couru ; il vient d’être bâti par le banquier du Casino.
Sans compter celui-là, il en possède encore plusieurs autres, y compris celui qu’il habite avec sa famille, ce qui démontre clairement que celui qui tient une maison de jeu n’est pas celui qui s’appauvrit, mais ceux qui jouent leur fortune et quelquefois celle des autres.
Cet hôtel de Paris est le rendez-vous des gourmands, de ceux qui aiment les grands et chers dîners, même de ceux qui, plus modestes comme nous le fûmes, savent se contenter de glaces et sorbets, ce qui y est aussi très-bon.
La nuit venue, tout le jardin fut illuminé spontanément.
C’est là un des plaisirs donnés aux promeneurs qui sont toujours très-nombreux.
On ne se retire guère avant minuit quand il fait beau temps. »
A l’hôtel de Paris à Monaco est un texte découvert dans le livre « Relation de mon voyage en Italie » par Mme Fanny Albrand, édité en 1871.