Louis XIV à Cotignac (2) est une histoire, en deux épisodes, qui raconte la venue du souuverain dans ce joli village du Var.
» Vingt-deux années se passèrent, mais Anne d’Autriche n’oubliait pas son vœu, aussi, en 1660, le roi Louis XIV revenant d’Espagne et devant visiter les provinces du Midi de la France, elle s’empressa de se joindre à lui.
Le 21 février, dans la matinée, Louis XIV, accompagné de la reine-mère Anne d’Autriche, de son frère le duc d’Anjou, et de Mademoiselle, fille aînée de Gaston, duc d’Orléans. arriva à Notre-Dame de Grâces, par un chemin pavé dans toute son étendue, que la communauté de Cotignac avait fait construire à grands frais.
L’escorte se composait d’un détachement de mousquetaires et d’une quarantaine de gendarmes.
François de Simiane, successeur des Pontevès, comte de Carcès et baron de Cotignac, les consuls et les notables de la ville s’étaient donné rendez-vous sur le mont Verdaille.
Tous les alentours de la chapelle étaient occupés par les populations des environs, accourues de fort loin pour contempler le jeune et glorieux monarque.
Le prince fit présent à la Vierge du cordon bleu qu’il portait, et l’année suivante lui envoya son contrat de mariage et le traité des Pyrénées, magnifiquement reliés en un volume ; il y joignit son portrait et celui de la jeune reine.
De son côté, Anne d’Autriche fonda, sur sa cassette particulière, six messes pour être célébrées à perpétuité dans cette chapelle.
Avant de s’éloigner de Notre-Dame de Grâces, le roi accepta la collation que les consuls avaient fait préparer. Ce repas, qui fut servi par des jeunes filles, et où les confitures jouèrent un grand rôle, ne coûta que 36 livres.
Ensuite la cour reprit sa route.
A partir de cette époque, Notre-Dame de Grâces ne cessa d’être l’objet de la plus fervente dévotion, les pèlerins y venaient solennellement en procession, et ils étaient tellement nombreux qu’on fut souvent obligé de les loger par billets dans la commune. »
Louis XIV à Cotignac (2) est un texte trouvé dans la mensuel « Le Var illustré » de février 1921.