Découvrir Monaco est un récit qui raconte l’émerveillement un touriste français à la vue la Principauté.
» De La Turbie, vous apercevez, à une profondeur de cinq cents pieds et s’élevant dans la mer, un rocher sur lequel semblent dormir au soleil les coquettes maisons de Monaco.
Un sentier presque perpendiculaire et hérissé de pierres aiguës, y mène en moins d’une demi-heure ; mais il n’est permis qu’aux chèvres et aux piétons armés d’une solide chaussure de se livrer à ce pénible exercice.
Si, comme nous, vous avez une bonne calèche à votre disposition, vous continuez à suivre la Corniche, et au bout de quelques pas vous vous trouvez sur le territoire de la principauté.
Un douanier et une borne-limite vous en préviennent.
Cette ville, qui se dresse si pittoresquement devant vous, assise sur un bloc de rochers, c’est Roquebrune, qui était la troisième ville des états avant sa séparation de la capitale.
Un peu au-dessous de Roquebrune, la route se bifurque de ce point, on peut se diriger également sur Menton ou sur Monaco.
Un chemin tout-à-fait moderne, qui résume la gloire du prince Honoré V, se détache parallèlement à la côte et conduit à Monaco, au milieu des contrastes saisissants d’un paysage toujours varié. »
Découvrir Monaco est un texte trouvé dans le livre « Souvenirs de voyage d’un Provinois dans le nord de l’Italie : années 1856-1858 » d’Émile Bourquelot, édité en 1859.