Vengeance noire à Nice est une histoire qui raconte un règlement de compte entre italiens dans un quartier populaire de la cité.
« Cette nuit, vers minuit, a été commis, dans le quartier Saint-Maurice à Nice, un crime dont le caractère fasciste semble certain.
Un jeune maçon de nationalité italienne. Antoine-Max Mazzeri, né en 1907, sortait d’un bal de quartier, avec Mlle Thérèse Milano, domestique.
A quelques mètres de leur demeure, ils furent rejoints par trois individus, qui accostèrent Mazzeri.
L’un d’eux lui demanda s’il n’avait pas travaillé à Ospidaletti.
Sur la réponse affirmative du jeune homme, l’individu lui demanda pourquoi il ne portait pas de chemise noire.
— Je ne vois pas, répliqua Mazzeri, l’utilité de ce vêtement.
En réponse, l’inconnu lui tira deux coups de revolver à bout portant, dans la poitrine.
Mazzeri fut tué net.
La jeune fille s’en fut en criant vers sa maison. L’homme tira encore un coup de revolver qui la blessa à la jambe.
A l’hôpital, où elle fut conduite, Thérèse Milano a déclaré ne pas connaître les agresseurs, qui n’étaient pas au bal et qui avaient dû attendre Mazzeri à la sortie.
Il est évident que ces individus étaient Italiens, car la conversation eut lieu en langue italienne.
Il semble bien qu’on soit en présence d’une vengeance fasciste. »
Vengeance noire à Nice est un récit trouvé dans le journal « La Revue hebdomadaire » du 12 octobre 1926.