Se loger à Nice est un article qui décrit les différentes possibilités qui existent dans la ville.
” Quand on veut passer les six mois d’hiver à Nice, il faut arriver dès le commencement d’octobre, afin d’avoir le choix des logements.
Les prix varient selon la simplicité, l’élégance et surtout l’exposition.
Malgré la mode et le beau monde, ils semblent accessibles aux diverses fortunes.
Appartements à louer
Les habitants sont discrets, car ils offrent des appartements à partir de 200, 300 et 600 francs.
Le quartier préférable est celui de la Marine, surtout aux Ponchettes, près la Terrasse, en plein midi abrité du vent du nord par le grand rocher, dit singulièrement le Château, où la température se maintient d’ordinaire de 12 à 14 degrés.
Là se trouvent aux maisons Barberi de petits logements de 250 à 400 francs, et d’autres appartements de trois lits de maître et deux de domestique, avec salon et antichambre, de 600 à 1.000 francs.
Sur la Terrasse, les maisons Morel, Pierrelar, Giosan, Bisso, Maigron, Clerissi et Bonfils ont des appartements grands, aérés, bien tenus, de 1.800 à 2.500 francs.
Villas avec dépendances
A la Croix de Marbre, faubourg recherché, se louent des maisons entières, avec jardin, écurie, remises et salle de bain.
Les maisons de MM. Guida et Baraus, logeables pour dix-huit personnes se louent pour 4.000 francs : celle de M. Baraller pour 6.000 francs ; celle de M. Geoffroy, qui a douze à quinze lits, de 6 à 7.000 francs ; et celles de MM. Saissi et Avigdor, qui peuvent recevoir jusqu’à vingt-cinq et trente personnes, de 7.600 à 9.000 francs.
Ces prix de la saison d’hiver ne s’augmentent que d’un tiers ou d’un quart, si on réside toute l’année.
Le linge, l’argenterie, la vaisselle, la batterie de cuisine font partie du loyer.
Si par une arrivée trop tardive, ou des habitudes particulières, il manquait certains objets, on peut les emprunter à des prix raisonnables chez MM. Nolfi, Musse et Audiffret, quincailliers bien assortis.”
Se loger à Nice est un texte hébergé dans le livre “L’Italie confortable” de M. Valery, édité en 1842.