Une impératrice sur la promenade des Anglais est un article qui rappelle la venue de cette altesse russe.
» L’impératrice de Russie est à Nice.
Sa majesté a fait son entrée dans le carrosse à quatre chevaux du roi de Sardaigne, qui était allé l’attendre à Villafranche-sur-Mer, avec coureur, escorte et tout.
Le docteur Kavell est le médecin ordinaire de l’impératrice ; M. de Storch, secrétaire des commandements; M. Waldeil, employé aux comptes de la cour.
C’est à ce dernier qu’Alphonse Karr aura affaire pour le règlement des fraises, violettes de Parme, choux de Bruxelles, volailles grasses et autres importations poétiques ou succulentes qu’il a introduites à Nice et qu’il est en possession de fournir aux têtes couronnées.
L’impératrice a choisi pour son logement la belle villa de Orestis, qui le dispute sur la promenade des Anglais, au bord de la mer, à la somptuosité de la villa Avigdor.
Elle se promène sans cesse, quand elle n’est pas malade, dans sa voiture à deux chevaux, devant laquelle court un heiduque galonné, et toute sa livrée est d’ailleurs magnifique.
Elle-même se contente du simple chapeau rond à plume blanche des baigneuses, ce qui ne la différencie pas des mille et une Anglaises ambiantes dans la contrée, mais ne l’empêche pas d’être entourée partout des plus respectueux hommages. »
Une impératrice sur la promenade des Anglais est un texte déniché dans le livre « L’année anecdotique » de Félix Mornand, publié en 1860.