Contes attrape le diable raconte une vieille légende du village à propos d’un curé désagréable.
« Contes, chef-lieu de canton, était jadis une des bourgades les plus importantes de l’ancienne juridiction de Peglie.
Là, au mois de mai de chaque année, se tenait une assemblée générale, dans laquelle les administrateurs venaient rendre compte de leur gestion.
Le but de cette réunion, qui était de rendre les comptes, fit donner à la localité le nom de Conti, qui dégénéra en celui de Contes. «
La finesse et la ruse de ses habitants a fait dire d’eux qu’ils ont pris le diable à la glu.
Mais quelqu’un rattache cette qualification à un mauvais tour qu’un habitant de Contes joua à un ancien curé de l’endroit qui, par sa trop grande sévérité, s’était attiré le surnom de diable.
On raconte que ce mauvais plaisant s’avisa de passer une couche de glu sur le siège que le curé occupait ordinairement, de sorte que, lorsqu’il voulut se lever, il resta pris et attaché à son siège.
Et cela fit dire aux rieurs qu’ils avaient pris le diable à la glu. »
Contes attrape le diable est un tete extrait du commentaire de Séraphin Dabray sur le poème de son père intitulé « Montfort et Ségurane au siège de Nice », publié en 1876.