Hymne à Catherine Ségurane de Nice est une diatribe contre les Niçois qui ont oublié leur héroïne.
” Parcourons ensemble les places, les édifices de la ville qui a eu l’honneur de donner le jour à l’héroïne qui chassa l’étranger du sol de la patrie.
Où la trouverons-nous, cette magnifique personnification de l’honneur national vengé ?
Où est le rude et mâle visage de Catherine Segurane ? …
Cherchons……. Vous ne le trouverez nulle part, si ce n’est peut-être dans une méchante toile conservée à l’hôtel de ville…
Habitants de Nice ! vos pères étaient des héros ; vos filles, vos femmes des héroïnes ; et vous n’avez rien fait pour recommander leur mémoire à la vénération de la postérité ? …
Cependant, l’exemple de ceux qui ont bien mérité de la patrie est utile… Cet exemple recommande impérieusement les vertus civiques.
« Quoi ! cette admirable personnification de la vertu populaire, incarnée dans ce qu’il y a de plus élevé, de plus grand aux yeux de Dieu… une sainte femme du peuple délivrant son pays a laissé indifférents vos peintres, vos poètes, vos statuaires ?…
Il faut chercher dans la poussière de vos archives une image que vous devriez porter sur vos drapeaux !
Qu’importe le beau « soleil qui vous éclaire, si vous n’en avez conservé un seul rayon dans vos cœurs pour y réchauffer le plus sacré des amours, l’amour, de la patrie ! …”
Hymne à Catherine Ségurane de Nice est un texte inspiré par la princesse de Solms, repris dans le livre “Une page de l’histoire de mes livres” d’Eugène Sue, publié en 1857.