La martingale de la princesse de Monaco raconte commence l’actrice se fit abuser par un escroc.
» C’était en 1938 et celle qui devait être plus tard une authentique princesse en épousant Louis II de Monaco, n’était encore qu’une princesse de théâtre, Ghislaine Dommanget.
A peine remise des suites d’un amour malheureux, elle faisait la connaissance d’un homme plein de charme et d’idées, Marcon-Dubosc, qui prétendait avoir découvert une martingale pour la roulette.
Rapidement convaincue de l’infaillibilité de l’invention de Marcon-Dubosc, Ghislaine Dommanget mit à la disposition de l’inventeur 600.000 francs, ses bijoux, son mobilier et son hôtel particulier pour la constitution d’une société destinée à exploiter le « système ».
Les statuts déposés, Marcon-Dubosc, sa femme, Ghislaine, son fils et la gouvernante s’embarquaient pour le Portugal.
Hélas, la martingale ne porta pas tous les fruits qu’on en espérait et la zizanie s’installa bientôt entre les associés.
Une action judiciaire engagée par Ghislaine Dommanget à son retour en France, aboutit à la condamnation des époux Marcon-Dubosc à cinq ans de prison.
Mais l’escroc était resté à l’étranger et on ne put jamais retrouver sa trace. On pense aujourd’hui qu’il serait mort.
Incarcérée à la Petite Roquette pendant la guerre, sa femme devait être relâchée en 1942, grâce à l’intervention de sa propre victime devenue princesse de Monaco.
Moins magnanime que la princesse, le Parquet faisait comparaître hier après-midi la femme Marcon-Dubosc en correctionnelle. Il ne put en tirer qu’un évanouissement. »
La martingale de la princesse de Monaco est une histoire tirée du journal « Combat » du 24 avril 1948.