La pierre philosophale de Roquebrune

par JMS
La pierre philosophale de Roquebrune

La pierre philosophale de Roquebrune est le dernier épisode de l’aventure de Dunikowski qui affirmait fabriquer de l’or avec du sable.

« Cependant, Dunikowski mène, à Roquebrune, sur la Côte d’Azur une vie très agréable.

Train de vie fastueux pour l’alchimiste de Roquebrune

Lui et sa femme — une jolie Polonaise de 32 ans — donnent des réceptions dans leur villa Mon Caprice.

Leurs quatre enfants — 2 filles et 2 garçons âgés de 3, 5, 7 et 12 ans — suivent les cours d’un établissement privé élégant de Menton.

L’ingénieur possède quatre voitures automobiles et un petit canot automobile le « Clever Boy ».

Dunikowski, en dehors de ses recherches d’or et de radium, fonde une société qui s’appelle La Société de Carburant Universel-Système Z. de Dunikowski .

Son arrestation brusque ne lui a pas permis d’obtenir encore les résultats qu’il espérait dans cette branche de l’activité industrielle, quoique ses collaborateurs affirment que les premières expériences du Système Z. donnaient de beaux espoirs.

Cependant, la Société d’Entreprises Industrielles Finiedus, dont le siège est à Paris, 6, rue de Lisbonne, et le laboratoire Electrotechnique de Neuilly-sur-Seine qui finançaient les expériences d’alchimie radio-électrique de Dunikowski commençaient à manifester quelques craintes.

Certes, Dunikowski avait prouvé qu’alors que d’une tonne de gangue on extrait généralement environ 10 grammes d’or, il pouvait en extraire, lui, grâce aux rayons radio-actifs, de 100 à 300 grammes.

Mais il continuait à refuser de livrer son secret aux sociétés envers lesquelles il s’était engagé, si celles-ci ne lui versaient pas de fortes sommes, plus une importante annuité en sus de sa part sur les bénéfices.

Le secret du faiseur d’or de Roquebrune

Tout lui fut promis, à condition qu’il révélât, ainsi que cela avait été convenu, son fameux secret :

– Donnez d’abord, disait le Polonais, nous verrons ensuite.

– Dites d’abord, répondaient les sociétés, nous verserons après.

Et comme Dunikowski persistait dans son mutisme, la Société Finiedus et le laboratoire Electrotechnique menacèrent de déposer une plainte, menace qu’ils mirent à exécution quand ils surent que Dunikowski s’était mis en rapport à nouveau avec un banquier anglais, M. Gordon Leyth, et qu’il devait expérimenter son invention à Londres au mois de mai. »

La pierre philosophale de Roquebrune et les deux épisodes qui le précède sont des extraits du journal « Paris-midi » du 27 décembre 1931.

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