Le Carnaval des pêcheurs de Nice

par JMS
Le Carnaval des pêcheurs de Nice

Le Carnaval des pêcheurs de Nice est un épisode du feuilleton de Passion Riviera sur les Mystères du Carnaval de Nice.

” A Nice, ce qui distingue notre Carnaval populaire d’autrefois, c’est l’enterrement du roi de la folie par les pêcheurs de la poissonnerie, costumés en Arabes, ou simplement revêtus d’une chemise de femme et coiffés d’un bonnet de coton.

Le mannequin, durant toute la journée du Mardi-Gras, sautait dans le drap de lit au milieu d’une farandole endiablée et aux sons du fifre et du tambour.

Cette coutume est séculaire. Elle a une origine bien définie, propre à notre littoral.

La farandole que dansent les pêcheurs de Nice, ne se pratique que sur le littoral français de la Méditerranée. Elle est spéciale aux habitants de la Provence et du Languedoc et elle a sa place marquée dans les annales de la chorégraphie comme un vestige incontesté des coutumes de l’Antiquité.

Les grues du Carnaval de Nice

Thésée inventa chez les Grecs une danse dans laquelle les jeunes gens divisés en bandes imitaient les évolutions des grues, des oies sauvages, lorsque ces oiseaux voyageurs fuient devant l’intempérie des saisons,

Les Phocéens importèrent cet usage sur le littoral méditerranéen où cette danse est restée connue sous le nom espagnol de farandoula, ce qui signifie dire l’andoula, refrain obligé de cette danse, qui consiste à se mettre en deux lignes parallèles, l’un derrière l’autre en suivant le mouvement d’un air joué gaîment par un hautbois et très bien rythmé par un tambourin.

Le chef de chaque bande porte une baguette ou un drapeau, ou un flambeau, et à un signal donné, les deux bandes se tordent en spirale, de façon que le premier prend la queue et remet son drapeau au suivant, tout comme l’oie sauvage fatiguée de fendre le vent la première prend la file à l’extrémité.

La farandole du Carnaval de Nice

La farandole se recrute en chemin, de tous les amateurs qui jugent à propos de s’y joindre et finit quelquefois par occuper toute la longueur d’une rue.

Les Provençaux eurent l’idée de composer sur le refrain de l’andoula des chants dont ils s’accompagnaient en dansant, ballando comme on disait dans le vieux temps, et ces poésies populaires prirent le nom de ballades.

Les pêcheurs de Nice, en exécutant leur farandole, dansent exactement comme les Phocéens, leurs ancêtres, l’ont appris de Thésée.

Ils imitent dans leurs méandres joyeux les évolutions des grues voyageuses, seulement ils y ont ajouté le mannequin carnavalesque à qui ils font sauter la couverture.”

Le Carnaval des pêcheurs de Nice se poursuit avec l’épisode “L’ abbé du Carnaval de Nice” du feuilleton de Passion Riviera sur les Mystères du Carnaval de Nice.

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